400 000 roupies. Une pacotille ? Pas pour tous les Indiens, loin de là ! Sachant que le salaire minimum dans les grandes villes dépasse rarement les 100 euros par mois... Carlos Ghosn a annoncé que le groupe Renault-Nissan allait s'attaquer à partir de 2015 au marché indien des voitures low cost. Montant des engins : 5 000 euros. Et il s'agira bien de « vraies » automobiles !
Les Indiens veulent une voiture "moderne, élégante, robuste"
En plus du moyen et du haut de gamme, Renault veut se lancer dans le low cost. L'entreprise va donc commencer par lancer deux véhicules à "un prix très compétitif". Il faut dire qu'en Inde actuellement, une voiture sur deux coûte moins de 5 000 euros. Selon Carlos Ghosn, les Indiens "ne veulent pas d'une voiture dépouillée d'une partie de son contenu. Ils veulent une voiture moderne, robuste et élégante avec un niveau de prix qui répercute une forte réduction des coûts".
En Inde, un marché gigantesque d'au moins 200 millions de personnes
De fait, la Tata Nano, une voiture lancée en Inde par Tata Motors, le numéro un automobile en Inde, et qui était présentée comme la voiture la moins chère au monde au prix de 200 000 roupies, soit 2 500 euros, a subi un échec cuisant, notamment en raison de problèmes techniques et de design trop nombreux.
L'enjeu est ni plus ni moins de séduire la classe moyenne en Inde, soit tout de même entre 200 et 300 millions de personnes qui bien souvent n'ont pas encore de véhicule mais rêvent d'en acquérir un à condition qu'ils ne plombent pas leur budget. En Inde, on ne compte que 15 voitures pour 1 000 habitants contre 650 en France ou en Allemagne. C'est dire le potentiel de ce marché !
A terme, les nouveaux modèles créés pour l'occasion pourront être commercialisés dans d'autres pays émergents.