La fraude dans les transports en commun à Paris et en Ile-de-France représente 63 millions d'euros, rappelait le directeur général du réseau Transilien Alain Krakovitch. Les différentes entreprises et organismes qui gèrent les transports publics ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
En octobre dernier, une campagne de prévention s'affichait dans les couloirs du métro avec des résultats prometteurs. Le taux de fraude est ainsi passé de 2,6% en 2015, à 2,2% l'an dernier. Même baisse sensible dans le RER, où ce taux a basculé de 3% à 2,2% pour 2016. En revanche, le taux de fraude reste très élevé dans les bus et dans les tramways. Même si ce dernier recule également, il est encore à des niveaux trop haut : 10,4% l'an dernier, contre 11,9% en 2015.
Beaucoup de fraude dans les bus et les tramways
Depuis septembre, la loi Savary-Le Roux relative à la prévention et à la lutte contre les incivilités dans les transports collectifs, alourdit les sanctions contre les fraudeurs. Le contrevenant en fuite pendant un contrôle encourt désormais jusqu'à deux mois de prison et 7 500 euros d'amende. De quoi y réfléchir à deux fois avant d'entrer dans un métro ou un bus sans titre de transport valide.
Gare à l'amende
De plus, les agents peuvent opérer en civil pour des missions de sûreté, mais également pour repérer les fraudes. Afin de bien se faire comprendre par les apprentis fraudeurs, la Région Ile-de-France, le STIF, la RATP, SNCF Transilien et l'association Optile ont lancé une nouvelle campagne de prévention contre les resquilleurs : trois messages sont diffusés depuis le 21 février et jusqu'au 7 mars.