Se chauffer en plein hiver est bien sûr indispensable, mais cela revient cher. Si la facture moyenne l'an dernier a légèrement baissé par rapport à 2019, elle a tout de même dépassé les 1.600 euros.
C'est un budget indispensable pour les foyers, et c'est toujours un poste de dépenses très important : celui du chauffage ! Selon une étude d'Effy, spécialiste de la rénovation énergétique des logements, la facture annuelle moyenne pour se chauffer s'est établie à 1.684 euros en 2020. C'est légèrement moins que l'année précédente (-0,7 %), puisque la facture avait été de 1.696 euros en 2019. Mais la moyenne n'est pas la même en fonction de l'énergie utilisée. C'est le fioul qui revient le plus cher : 2.108 euros, une facture qui a progressé de 10,2 % d'une année sur l'autre ! Les habitations qui se chauffent à l'électricité ont déboursé 1.777 euros, un chiffre en recul de 1,4 %.
Le bois, l'énergie la moins chère
Vient ensuite le gaz, dont la consommation annuelle en chauffage est revenue à 1.369 euros, soit 5,4 % de moins par rapport à 2019. Effy nuance les montants en rappelant qu'à surface égale, l'énergie qui coûte le plus cher reste l'électricité : 16 euros du mètre carré, contre 15 euros pour le fioul et 11 euros pour le gaz. Mais l'entreprise explique que les habitations chauffées au fioul sont plus grandes que celles dont le chauffage est électrique (en moyenne 140 mètres carrés pour les premières, contre 111 mètres carrés pour les secondes). Enfin, l'énergie la plus abordable pour se chauffer est le bois avec une factuelle annuelle moyenne de 1.147 euros.
À terme, plus de chaudières ni de gaz
Malgré ce prix plancher, la facture bois a tout de même augmenté de 51 % d'une année sur l'autre ! C'est le résultat des mesures de confinement et de la nécessité de travailler à la maison, d'après Effy. Cette énergie n'en demeure pas moins financièrement interessante, mais il faut garder à l'esprit qu'elle nécessite de l'espace de stockage dans la maison. D'ici l'été 2021, le gaz sera interdit dans les logements neufs, puis, à partir du 1er janvier 2022, ce sont les chaudières qui ne pourront plus être installées. Ce qui mettra de la pression sur un réseau électrique aux capacités qui se réduisent en attendant que les énergies renouvelables soient en mesure de prendre le relais.