Mauvaise blague pour Carambar

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 25 janvier 2021 à 15h49
Carambar Stock Penurie Debrayage 1
@shutter - © Economie Matin
150La production de Carambar à l'usine de Marcq-en-Baroeul monte habituellement jusqu'à 150 tonnes par semaine.

Les amateurs de Carambar vont trouver la blague mauvaise. Des débrayages dans la production du fameux bonbon risquent de provoquer des ruptures de stock. En cause, un projet de fermeture d'usine.

Gare à la pénurie de Carambar, mais aussi de Michoko et de Gom’s dans les rayons des supermarchés ! Les salariés de l'usine Carambar & Co de Marcq-en-Baroeul, dans le Nord, organisent des débrayages depuis le mois de novembre. La direction du groupe, assemblée en 2016 à partir de 14 marques de confiserie provenant de toute l'Europe, a annoncé avant les fêtes de fin d'année son intention de fermer l'usine de La Chocolaterie d'ici décembre 2021. En cause, la crise sanitaire qui pèse sur l'activité de l'entreprise. Les 114 salariés du site se sont toutefois vu offrir la possibilité d'aller travailler à l'usine Lutti, située à quelques kilomètres de là à Bondues. Cette usine, qui appartient à Carambar & Co, emploie 300 personnes.

Carambar : fermeture de l'usine historique

Mais voilà, la direction n'a pas proposé un simple transfert des postes, mais des licenciements suivis par des embauches sur le site de Lutti… Avec une baisse des salaires de 25 %, selon les syndicats repris par Ouest-France. Dans ces conditions, les salariés ont donc décidé de débrayer pour peser sur Carambar & Co. Le travail a cessé pendant une dizaine de journées, réduisant certaines semaines la production à une dizaine de tonnes par semaine, contre 120 à 150 tonnes en temps normal. D'où les risques de pénurie… Dans le détail, le groupe propose 105 reclassements dans l'usine de Lutti, et dix postes dans l'administratif en région parisienne.

Reclassements avec des baisses de salaires

Pour tenter de trouver une issue, Force ouvrière a fait appel à la médiation de la Direction régionale des entreprises, du travail et de l'emploi. De son côté, Carambar & Co aurait menacé de transférer la production à l'étranger, ce qui serait un drame pour l'emploi dans une région qui souffre déjà beaucoup de difficultés économiques, qui remontent bien avant la crise épidémique. L'entreprise est détenue par la holding CPK, qui appartient au fond d'investissement Eurazeo d'origine française.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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