L’union de PSA et General Motors a été officialisée le lundi 6 mars après plusieurs mois de négociation. Opel et Vauxhall, les deux marques européennes du constructeur américain, ont été rachetés 1,3 milliard d’euros par PSA qui se retrouve avec un centre d’ingénierie, onze usines et 40 000 salariés supplémentaires.
Un regain de production lié à une augmentation des ventes de véhicules en Europe
Ce rachat est-il un signe que l’industrie automobile française se porte mieux ? Après plusieurs années particulièrement difficiles, ce secteur semble sortir de la crise et connaitre de meilleurs jours. En effet, Renault construit désormais la nouvelle Nissan Micra dans son usine de Flins située dans les Yvelines. Le constructeur avait conclu un accord de compétitivité en 2013 et a investi près d’un millions d’euros. Il a, par ailleurs, produit 660 000 véhicules en France en 2015. Quant à PSA son chiffre a atteint 995 000 pour la même année. Un regain lié à la hausse des ventes européennes qui ont fortement augmentées.
Mais « ce retour à la croissance de la production s’est-il traduit par des emplois en plus ? » s’était interrogé La Croix fin septembre 2016. « C’est là que le bât blesse. Il a surtout permis de stabiliser les effectifs en évitant de fermer des usines » avait conclu le journal.
Rachat d’Opel et Vauxhall, les syndicats sont confiants sauf la CGT
Pour en revenir au rachat d’Opel et Vauxhall, son pdg, Carlos Tavares, s’est montré rassurant concernant la suppression de postes et la fermeture des usines : « Nous n'entrons pas dans ce dossier par cette porte. Nous la laissons fermée ». Du côté des syndicats (FO, CFE-CGC, CFDT, CFTC et SIA-GSEA), ces derniers se montrent plutôt confiants et attendent le 22 mars, date à laquelle se tiendra le comité central d'entreprise (CCE) qui répondra à leurs questions concernant le rachat. Seule la CGT émet des craintes et considère qu’après les élections en Allemagne qui auront lieu en 2018 « il est évident que Carlos Tavares aura comme premier objectif de s'attaquer à l'emploi ».
En juillet 2016, PSA et cinq syndicats (dont la CGT ne faisait pas partie) avaient conclu un accord prévoyant 1 000 recrutements en CDI sur une durée de trois ans ainsi que 2 000 emplois jeunes par an. Ce plan permettra-t-il aux usines françaises, dont le chiffre de production de véhicules est passé sous la barre des 2 millions en 2013, d'atteindre celui de 2001 qui dépassait largement les 3 millions ? Le chemin semble encore long…