L'euro pourrait-il disparaitre dans le tourbillon des prochaines élections ? Aux Pays-Bas comme en France, les partis europhobes sont aux portes du pouvoir et ils menacent la cohésion de la zone euro. La Banque centrale européenne se veut rassurante.
Suivant la réunion du Conseil des gouverneurs, Mario Draghi le président de l'institution du Francfort a dit toute sa confiance dans la solidité de la zone euro. Il n'existe aucun risque d'éclatement selon lui, même s'il existe des tensions. Rien de grave à l'en croire. Quant à l'euro, la monnaie unique est « irrévocable ». De quoi rassurer les milieux financiers et les entreprises inquiets par la progression des idées du repli sur soi et du protectionnisme.
Une inflation qui augmente
Le patron de la BCE avait des chiffres à partager. L'inflation devrait se situer à 1,7% pour cette année, une prévision qui a fortement augmenté depuis la dernière estimation de 1,3%. Mais c'est un niveau proche de la hausse des prix enregistrée ces derniers mois dans la zone euro. Malgré ce petit coup de chaud, la Banque centrale, gardienne de la stabilité des prix, n'entend pas rehausser ses taux d'intérêt. La hausse de l'inflation est en effet surtout le fait de la progression des prix de l'énergie.
La BCE toujours très souple
Par conséquent, l'institution monétaire poursuit son programme de rachat d'actifs, même si l'enveloppe consacrée à cette initiative va quelque peu se réduire : elle passera de 80 milliards par mois à 60 milliards à partir d'avril. Le programme va continuer jusqu'en décembre, et la BCE ne s'interdit pas de le prolonger au-delà si les conditions économiques l'exigeaient.