Microsoft s'est lancé sur les traces d'Apple, de Google et de Samsung en lançant en octobre dernier la tablette Surface RT. Cette ardoise est équipée de Windows RT, une version spéciale de Windows 8 limitée (pas d'utilisation d'applications développées pour Windows 7 et antérieurs), mais qui en contrepartie, fonctionne avec des processeurs plus économes en énergie et moins onéreux que les puces d'Intel.
Le constructeur n'a pas lésiné sur la campagne marketing pour promouvoir la Surface RT et Windows 8 : 898 millions de dollars en tout, investi en pure perte en ce qui concerne la tablette. Microsoft a noté dans les résultats de son deuxième trimestre calendaire une dépréciation de 900 millions de dollars pour les stocks de Surface RT qui prennent la poussière. Or, les revenus tirés de l'activité Surface RT se sont hissés à seulement 853 millions de dollars entre les mois d'octobre 2012 et fin juin 2013. Cela représente environ 1,7 million de tablettes vendues en huit mois, un résultat très faible quand on le compare aux quelques 24 milliards de dollars générés par les ventes d'iPad sur la même période.
Le constructeur a cependant bon espoir d'écouler quelques Surface RT supplémentaires : le prix des tablettes a baissé de 30% ou 150 euros il y a quelques jours, positionnant l'ardoise au niveau de prix des iPad mini. De plus, Microsoft reste clairement attaché à Windows RT puisqu'une nouvelle génération de Surface RT devrait être lancée cette année.