Dans un contexte de hausse durable des prix de l’électricité, la question de la consommation des appareils électroménagers redevient centrale. Parmi eux, le congélateur figure parmi les plus énergivores. En 2025, mieux comprendre sa consommation réelle et son coût devient indispensable pour tout foyer soucieux de maîtriser ses dépenses.
Electricité : voici ce que vous coûtera votre congélateur en 2025

Le 4 avril 2025, le site Selectra publiait un guide actualisé détaillant la consommation électrique des congélateurs et leur coût moyen en euros selon les modèles. En lien avec les données de l’Agence de la transition écologique (ADEME), ce document révèle des écarts de consommation significatifs selon le type d’appareil, sa classe énergétique, son usage, mais aussi le contrat d’électricité souscrit. Dans un contexte d’inflation énergétique et de réévaluation régulière des tarifs réglementés, le congélateur représente un poste de consommation à surveiller de près.
Congélateur : combien consomme-t-il en 2025 et à quel prix ?
Selon l’ADEME, un congélateur fonctionne en continu, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, toute l’année. Il consomme en moyenne 308 kilowattheures par an. Si l’on applique le tarif réglementé de l’électricité en vigueur en avril 2025, cela équivaut à une dépense annuelle d’environ 62,09 euros. En réalité, ce coût varie fortement selon le modèle. Un congélateur coffre consomme en moyenne 292 kWh par an, ce qui représente environ 58,87 euros. Un modèle armoire avoisine 286 kWh, soit 57,66 euros. Le modèle compact de 100 litres reste le plus économe avec 149 kWh, soit un coût annuel de 30,04 euros.
La classe énergétique joue un rôle déterminant. Un congélateur coffre classé A consomme environ 95 kWh, soit un coût annuel de 19,15 euros. À l’inverse, un appareil de classe F de même type monte jusqu’à 318 kWh, soit un coût annuel de 64,11 euros. Ces différences illustrent l’impact direct de la performance énergétique sur la facture d’électricité.
Choix du congélateur : un impact direct sur la consommation énergétique
Le type d’appareil influe fortement sur la consommation. Le congélateur coffre, souvent choisi pour son grand volume, présente une consommation plus modérée par litre, grâce à une meilleure isolation. Il nécessite cependant davantage d’espace au sol et son accès est moins pratique. Le congélateur armoire, plus vertical, s’intègre plus facilement dans une cuisine ou un cellier étroit. Il offre une organisation intérieure facilitée, mais son volume est généralement inférieur. Enfin, le congélateur compact, dit “top” ou “sous plan”, est un format réduit adapté aux petits logements ou à un usage ponctuel. Sa capacité limitée correspond aux foyers qui congèlent peu, mais sa consommation annuelle reste relativement basse, ce qui en fait un bon choix pour les petits besoins.
La performance énergétique d’un modèle donné ne se mesure pas uniquement à sa classe. L’état de l’appareil est un facteur tout aussi crucial. Un congélateur ancien, mal entretenu, voire givré, peut consommer jusqu’à deux fois plus qu’un modèle équivalent neuf. L’ADEME rappelle qu’une couche de givre de trois millimètres peut provoquer une surconsommation de 30 %. À cela s’ajoute l’emplacement de l’appareil. Placé à proximité d’une source de chaleur ou dans un espace mal ventilé, le congélateur travaille davantage pour maintenir sa température interne. Ces éléments influent sur la consommation finale, parfois de manière invisible pour le consommateur.
Optimiser la consommation : gestes simples et économies durables
Pour maîtriser la consommation de son congélateur, il est recommandé de respecter certains principes d’usage. Le réglage de la température constitue le premier levier. L’ADEME recommande de maintenir une température de -18°C. Descendre au-dessous n’améliore pas la conservation des aliments, mais augmente significativement la consommation électrique.
Le dégivrage régulier est une seconde bonne pratique. À chaque fois que du givre s’accumule, la résistance interne doit fonctionner plus intensément. Entretenir les joints de porte assure également une bonne étanchéité et évite les déperditions de froid. L’ouverture de la porte doit être la plus brève possible. Chaque seconde de porte ouverte fait entrer de l’air chaud, forçant l’appareil à se réajuster.
L’implantation dans la pièce joue enfin un rôle. Un congélateur placé trop près d’un four, d’un radiateur ou en plein soleil consommera davantage. Il doit bénéficier d’une bonne ventilation à l’arrière pour fonctionner efficacement. Ces gestes simples, appliqués au quotidien, peuvent réduire la consommation annuelle de plusieurs dizaines de kilowattheures.
Tarif du kWh et choix du contrat : l’autre dimension du coût
En 2025, le prix du kilowattheure en France connaît des hausses successives. Le tarif réglementé d’EDF (option Base) atteint 0,2021 euro. Des offres concurrentes permettent de réduire ce tarif. L’offre Extra Eco du fournisseur OHM Énergie affiche un tarif de 0,182 euro par kWh. À consommation constante, un congélateur coffre moyen (292 kWh/an) revient à 58,87 euros par an chez EDF, mais à 53,17 euros avec OHM. Sur dix ans, l’économie peut dépasser 50 euros.
Le changement d’offre ou de fournisseur constitue donc un levier d’optimisation supplémentaire. Il peut être combiné à l’achat d’un modèle plus performant pour maximiser les économies. Selectra propose des simulateurs de rentabilité : en moyenne, un congélateur neuf de classe A peut être rentabilisé en treize ans par rapport à un appareil vétuste, uniquement grâce à la différence de consommation.