Malgré les diverses affaires plus ou moins graves qui ont frappé le candidat Les Républicains, il a décidé de ne pas abandonner, revenant sur ses propres promesses. François Fillon a donc relancé sa campagne présidentielle et a accordé au journal Les Echos un entretien dans lequel il donne quelques précisions sur son programme fiscal dans le cas où il deviendrait président de la République.
Les impôts vont baisser, surtout pour les entreprises...
Dans l’entretien accordé au journal Les Echos dimanche 12 mars 2017, François Fillon a donné un petit aperçu des changements qu’il a faits à son programme. Ça commence pas des baisses d’impôts en série.
Les entreprises vont fortement en profiter : les investisseurs pourront déduire des impôts 30 % des investissements réalisés dans les PME jusqu’à 1 million d’euros… sur cinq ans, soit 200 000 euros par an en moyenne. Une déduction qui est obligatoire : l’ISF-PME, qui permettait une déduction similaire sur l’ISF, va disparaître.
Les entreprises seront également contentes : il prévoit quelque 25 milliards d’euros pour baisser les impôts, les charges et les taxes qui pèsent sur les entreprises françaises. Des baisses qui concerneront à la fois les bas salaires et les hauts salaires.
… mais également pour les ménages…
Naturellement, les ménages français ne seront pas oubliés par François Fillon. Les riches, tout d’abord, avec la suppression pure et simple de l’ISF qui rapporte, rappelons-le, 5,4 milliards d’euros par an à l’État. Et ce n’est pas tout : un « prélèvement libératoire » de 30 % sur les revenus du patrimoine sera également mis en place.
Le quotient familial, qui permet entre autres de calculer le montant des impôts ou des aides sera relevé ce qui devrait bénéficier fortement aux familles nombreuses.
Pour finir, un forfait de 350 euros par salarié (ce qui revient à dire 700 euros par couple), sera mis en place en termes de baisse des charges salariales. Une réforme dont le coût est estimé à 7,7 milliards d’euros par le candidat Les Républicains.
… qui paieront le tout lors de leurs courses
Toutes ces réformes coûteront cher à l’État : la baisse des charges salariales et l’ISF, à elles seules, représentent une baisse des rentrées fiscales pour la France de plus de 12 milliards d’euros. Il va donc falloir que François Fillon trouve cet argent.
C’est dans la poche des Français qu’il va chercher l’argent : le candidat Les Républicains a prévu une augmentation du taux plein de la TVA qui passera de 20 % à 22 %. La TVA est déjà l’impôt qui rapporte le plus à l’État : tous taux confondus, en 2014, la TVA a rapporté près de 139 milliards d’euros dont plus de trois quarts pour la seule TVA à 20 %, soit plus de 104 milliards.
La TVA à 20 % est la TVA appliquée sur la grande majorité des biens et, notamment, sur tous les aliments qui ne sont pas de première nécessité mais également les vêtements, les appareils numériques, l’électroménager, les meubles, les jouets… l’augmenter revient à faire augmenter le prix de tous ces biens.