Si la potion économique de Shinzo Abe (appelée « Abenomics ») a permis au Japon de relancer son économie, il n'en reste pas moins que la dette du pays est colossale - elle a franchi fin juin un inquiétant cap, celui du million de milliards de yens.
Le Japon a longtemps profité d'une situation unique : 90% de cette dette est en effet détenue par des Japonais, au contraire des pays européens aux économies plus ouvertes mais aussi plus fragiles. Néanmoins, cette dette colossale (environ 7,700 milliards d'euros !) se hisse désormais à 245% du PIB, un seuil difficilement soutenable : le FMI a réclamé aux autorités un plan budgétaire crédible à moyen terme afin de boucher une partie de ce trou abyssal. Le remboursement de la dette représente 24% des dépenses de l'État nippon.
Le Premier ministre du pays, Shinzo Abe, a donc annoncé hier son intention de couper dans le gras : un plan de réduction des dépenses publiques de 62 milliards d'euros a été décidé pour les deux ans à venir. De plus, une augmentation de la taxe sur la consommation, qui passerait de 5% à 10% en 2015, est envisagée.