Mesures sanitaires, restrictions des déplacements et confinement ont fait s’écrouler le trafic aérien dans le monde. La confirmation est arrivée par le biais de l’Iata (Association internationale du transport aérien) mercredi 3 février 2021, avec la publication des statistiques officielles.
Le record de baisse atteint en avril 2020
La France et un grand nombre de pays dans le monde entier ont confiné durement leurs populations en durant le printemps 2020, espérant que cela suffise à arrêter la pandémie. Une décision qui, sur le plan de la propagation du virus, a été un échec : on comptait un peu plus d’un million de cas confirmés de Covid-19 dans le monde début avril 2020, on a dépassé les 104 millions le 4 février 2021.
Mais ces décisions drastiques auront eu un effet, attendu, sur les voyages en avion : l’Iata souligne qu’en avril 2020 le trafic aérien n’aura été que 5% du niveau normal. Une chute de 95%, historique, de laquelle le secteur aérien a eu du mal à se redresser.
66% de passagers en moins sur l’année en 2020
Si les liaisons nationales et internationales ont repris depuis, le niveau reste toujours bas : en décembre 2020, selon l’Iata, seulement 70% des passagers ont pris l’avion par rapport au même mois de 2019. Un niveau certes en forte hausse comparé à avril 2020, mais qui ne permet pas d’éponger les pertes.
Sur l’année 2020, l’Iata déplore une baisse de 66% du nombre de passagers, avec une chute bien plus importante dans le trafic international (-75,6%) que sur le trafic national (-48,8%).
Ce dernier, en France, est d’ailleurs attaqué par le gouvernement : les voyages en avion à l’intérieur du pays devraient progressivement disparaître dès lors que le trajet est réalisable en moins de 2h30 par train. Une mesure visant à accélérer la transition écologique du pays, les voyages en train étant moins polluants que leurs homologues en avion.