La balance commerciale de la France a penché du mauvais côté en 2020. En cause, les exportations en chute libre dans les secteurs aéronautique et automobile. Les ventes de produits pharmaceutiques à l'international ont eux progressé.
Le bilan annuel des Douanes souligne les grandes fragilités de l'économie française, à commencer par la désindustrialisation de son secteur textile. Les importations de masques, en particulier depuis la Chine, ont représenté 5,9 milliards d'euros : autant d'argent qui pèse lourd dans la balance commerciale de l'Hexagone. La différence entre les exportations et les importations s'est creusée de 7,3 milliards d'euros de plus qu'en 2019. Le déficit commercial entre la France et le reste du monde a atteint 65,2 milliards d'euros. Globalement, les exportations ont diminué à peu près dans tous les secteurs, notamment dans l'aéronautique et l'automobile, selon les Douanes.
Aéronautique et automobile en chute libre
Dans l'aéronautique, les exportations d'avions et de moteurs ont péniblement atteint 35 milliards d'euros en 2020, alors que l'année précédente avait marqué un « record historique » des ventes de 64,3 milliards soit un recul de 45,5 % d'une année sur l'autre. Quant au secteur de l'automobile, les exportations ont reculé de 18,7 % à 40 milliards d'euros. Il faut voir dans ces mauvais résultats la conséquence directe de la crise sanitaire qui a paralysé la production ainsi que la demande. Les Douanes relèvent toutefois la bonne santé du secteur pharmaceutique dont les exportations ont progressé de 4,7 % pour atteindre 35,5 milliards d'euros. Un record historique.
Échanges commerciaux en chute libre
Le déficit commercial de la France s'est particulièrement dégradé vis à vis de l'Asie, il atteint en effet 9,6 milliards d'euros, dont 6,6 milliards avec la Chine. « En lien avec les effets du premier confinement, la dégradation des échanges est particulièrement marquée au premier semestre, avant une reprise progressive au cours de la seconde moitié de l'année, jusqu'à atteindre un niveau proche de celui de 2019 en fin d'année », décrypte Franck Riester, le ministre délégué au Commerce extérieur qui veut jouer la carte de l'optimisme malgré tout.