Pour Vladimir Poutine, qui a lu la traduction de l’allocution d’Emmanuel Macron, le 5 mars 2025, « il y a encore des gens qui veulent revenir à l’époque de Napoléon, en oubliant comment cela s’est terminé ».
En réponse à son allocution, Poutine rappelle la Bérézina à Macron
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Last modified on 7 mars 2025 9h06
Allocution d’Emmanuel Macron : pour le ministère russe des Affaires étrangères, c’était « une sorte de catéchisme d'un programme d'action russophobe »
Comme on pouvait s’y attendre, l’allocution d’Emmanuel Macron, le 5 mars 2025, a été accueillie en Russie avec la défiance habituelle. Le 6 mars 2025, Vladimir Poutine a en effet répondu aux propos d'Emmanuel Macron sur la menace russe pour l'Europe en évoquant l'issue désastreuse de la campagne russe de Napoléon Ier en 1812. « Certains sont encore fous - il y a encore des gens qui veulent revenir à l'époque de Napoléon, en oubliant comment cela s'est terminé », a déclaré le président russe, sans citer nommément son homologue français. « En fait, toutes les erreurs de nos ennemis et adversaires sont parties de ce point précis : de la sous-estimation du caractère de l'homme russe et, en général, des représentants de la culture russe », a ajouté Vladimir Poutine en réaction à l’allocution présidentielle du 5 mars 2025.
Les réactions au sein du gouvernement russe ne se sont pas limitées à cette sortie. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, Emmanuel Macron « a prononcé un discours anti-russe extrêmement agressif. Il l'a accusée, comme d'habitude, de tous les péchés capitaux, depuis les cyberattaques et l'ingérence dans les élections jusqu'au désir de presque attaquer d'autres pays européens. Ce discours s'est avéré être une sorte de catéchisme d'un programme d'action russophobe », a déclaré Maria Zakharova, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Le ministère russe des Affaires étrangères déplore le manque de garanties de sécurité pour la Russie
Les invectives du ministère russe des Affaires étrangères ne se sont pas arrêtées là. « Il convient de préciser que le dirigeant français a déclaré à plusieurs reprises son intention d'appeler le président de la Fédération de Russie, M. Poutine, pour discuter des moyens de parvenir à un règlement pacifique en Ukraine et de garantir la sécurité en Europe. La partie russe s'est toujours montrée ouverte à une telle conversation. Toutefois, M. Macron a de nouveau opté pour la tactique de la rhétorique publique bruyante », a déclaré Maria Zakharova.
« Le discours de Macron est imprégné du thème des garanties de sécurité pour l'Ukraine. Pas un mot sur les garanties de sécurité pour la Russie. Or, c'est précisément l'absence de telles garanties, la création constante par l'Occident de menaces pour notre pays, principalement par l'expansion effrénée de l'OTAN - contrairement aux promesses faites - et la volonté de faire de l'Ukraine une tête de pont anti-russe qui ont conduit à la crise actuelle. [...] Paris n'entend toujours pas prendre en compte les intérêts vitaux de notre pays et cherche à le forcer à prendre les décisions souhaitées par l'Occident. Il n'en sortira rien, bien entendu », a-t-on encore déclaré à Moscou.