Entreprises : les cadres français paniqués à l’idée de parler anglais

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 9 septembre 2013 à 7h42

La langue de Shakespeare, un frein à l'embauche ou à l'évolution d'une carrière ?

Six cadres sur dix pratiquent l'anglais au travail

C'est en tout cas le sentiment d'une majorité de cadres français, qui, bien conscients du facteur incontournable qu'est l'anglais dans le monde des affaires, semblent aujourd'hui paniqués par leur niveau. A l'heure de la rentrée des classes, une enquête de Cadre emploi et de l'organisme de formation 1to1 English, révèle que 83 % des cadres français sont aujourd'hui amenés à utiliser régulièrement des langues étrangères au travail. Et l'anglais reste la langue la plus parlée au boulot (66,6 %), devant l'espagnol (12,7 %), l'allemand (10,4 %) et l'italien (5,2 %).

"Where is Brian ?"

Côté pratique, ce n'est pas brillant. A croire que nos cadres portaient une attention pour le moins légère aux cours d'anglais pendant leurs études. Certes l'anglais professionnel dépasse de loin le désormais célèbre "Where is Brian ?" mais ce n'est pas non plus une raison. Ainsi près de la moitié des cadres interrogés (46,8 %) estiment leur niveau débutant, voire intermédiaire. 36,4 % des personnes interrogées pensent en revanche avoir un niveau "opérationnel" tandis que seulement 16 % pratiquent un anglais courant.

Mais la moitié environ d'entre eux (48,4 %) reconnaissent avoir du mal à prendre la parole en anglais. Une difficulté qui se retrouve lorsqu'il s'agit d'écrire dans la langue de Shakespeare puisque 42,8 % des sondés avouent ressentir la même difficulté pour écrire un courrier ou un mail.

L'anglais, facteur déterminant pour l'embauche

De plus, il semble aujourd'hui que l'anglais soit indispensable dans l'univers professionnel, et cela se retrouve même lors des entretiens d'embauche. Ainsi plus de six cadres sur dix déclarent avoir dû s'exprimer en anglais lors d'un entretien, mais seulement 27 % d'entre eux y étaient préparés. Or aujourd'hui, il est de notoriété publique que le fait de ne pas savoir poursuivre un entretient d'embauche en anglais minimise grandement les chances d'être rappelé pour un second entretien, ou une éventuelle embauche.

A quand les cours du soir pour nos cadres en entreprise ?

Fiche technique : étude réalisée du 18 au 21 juin par le biais de questionnaires auto-administrés en ligne auprès d'un échantillon de 3 896 personnes.

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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