Précarité menstruelle : un tiers des étudiantes ont besoin d’une aide financière

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Par Quitterie Desjobert Modifié le 8 février 2021 à 14h56
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@shutter - © Economie Matin
285 EUROSChaque année, les femmes dépensent en moyenne 285 euros pour leurs protections hygiéniques.

Dans une étude publiée lundi 8 février 2021, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) a mis en avant les difficultés éprouvées par les étudiantes dans l'achat de leurs protections hygiéniques. Ainsi, selon la Fage, 33% des étudiantes se trouveraient dans une situation de précarité menstruelle.

Une précarité menstruelle grandissante chez les étudiantes

Le coût des protections hygiéniques est élevé et certaines femmes ne peuvent pas se permettre des dépenses aussi fortes. Selon l'étude menée par la Fage et publiée lundi 8 février 2021, une femme dépenserait 285 euros par an dans l'achat de ses protections hygiéniques et notamment les serviettes et les tampons. Une somme qui monte à 3.420 euros lorsqu'il est porté à la durée totale des cycles menstruels d'une femme. Ainsi, plus de 10% des femmes sont confrontées chaque mois à un choix : acheter des protections hygiéniques et se passer d'un autre produit de première nécessité comme la nourriture ou se passer de protections.

Selon cette même étude, 33% des étudiantes se trouveraient en situation de précarité mensuelle et auraient besoin d'une aide financière pour l'achat de leurs protections. Pire encore, une étudiante sur dix doit fabriquer elle-même ses protections. Pour la vice-présidente en charge de la lutte contre les discriminations à la Fage, Anna Prado De Oliveira : «  Savoir qu'une étudiante sur 10 fabrique elle-même ses protections périodiques faute d'avoir assez argent pour en acheter, qu'une sur vingt utilise du papier toilette, ça a été un réel choc  ».

Les associations mettent en place des kits pour aider ces femmes

Pour faire face à cette précarité menstruelle, des associations ont mis en place des kits d'hygiène pour venir en aide aux femmes ayant des difficultés à se payer des protections hygiéniques. Jeudi 4 février 2021, la région Île-de-France a par exemple annoncé la mise en place de distributeurs de protections hygiéniques gratuites dans les universités et les résidences étudiantes.

De nombreuses associations, telles que le collectif Georgette Sand, ont fait de la précarité menstruelle un combat et ont réussi à alerter les politiques sur cette problématique. En novembre, l'Écosse a été le premier pays à voter la gratuité totale des protections hygiéniques.

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Journaliste économique et politique

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