Le télétravail permet de limiter les risques de propagation du virus au sein d'une entreprise mais peut avoir un coût pour l'employé. Selon, une étude menée par ConvictionsRH pour le Parisien, télétravailler peut coûter plus de 100 euros par mois à un salarié.
Le chauffage principal coût pour le salarié en télétravail
L'étude menée par ConvictionsRH pour le Parisien et publiée mardi 9 février 2021, met en avant le coût du télétravail pour un salarié, plus de 100 euros par mois dans certains cas. Toujours selon l'étude, le premier poste de dépense en ces temps hivernaux : le chauffage mais il n'est pas le seul à coûter cher aux salariés, l'eau, le café et certaines fournitures viennent s'ajouter à la facture.
Ainsi, le cabinet de conseil en ressources humaines ConvictionsRH estime que le chauffage est le poste de dépense le plus fort pour les salariés qui télétravaillent. En moyenne, le salarié chauffe son logement et nouveau lieu de travail, huit heures de plus qu'auparavant. Pour un logement de 150m2, l'étude estime que le coût est de 48 euros mensuels. La note peut s'élever jusqu'à 174 euros par mois pour le chauffage, l'eau et l'électricité.
Chauffage, électricité et eau ne sont pas les seuls frais que le salarié doit engager pour pouvoir télétravailler. Certains salariés ont dû s'équiper pour pouvoir travailler depuis chez eux, second écran, imprimante, encre ou bien encore papier. Des frais qui ne sont pas toujours pris en charge par l'employeur qui bénéficie du travail effectué à domicile.
L'employeur doit-il indemniser le salarié en télétravail pour ses frais ?
Le salarié réalise cependant certaines économies. Les frais de repas notamment, même en télétravail, le salarié continue de percevoir ses titres-restaurant. Il en va de même pour les frais de transports qui sont toujours pris en charge à 50% ou 100%. Des économies non négligeables pour le salarié qui télétravaille.
Cependant, malgré ces postes d'économie, l'employeur doit-il indemniser les frais engagés par son salarié pour le télétravail ? Sur ce point, un accord national interprofessionnel sur le télétravail (ANI) non contraignant a été conclu entre le patronat et les syndicats. Ainsi, l'indemnisation est le fruit d'un dialogue interne.
Pour les syndicats, la situation doit évoluer. Jean-François Foucard, le secrétaire national CFE-CGC confiait au Parisien « Travailler à la maison, cela a un coût. Les salariés ne vont pas pouvoir s'asseoir très longtemps dessus ». De son côté, la CGT va plus loin estimant que l'employeur se devait de prendre en charge une partie du loyer des salariés télétravaillant.