Le palmarès des patrons trop bien, correctement et pas assez payés

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Par Laure De Charette Modifié le 20 septembre 2013 à 3h47

Les salaires s'envolent, mais les résultats pas toujours... Capital a compilé une série de chiffres passionnants sur les salaires des patrons de nos grandes entreprises cotées en Bourse. Surtout, le magazine les a comparés avec les résultats des entreprises qu'ils dirigent, afin de voir dans quelle mesure il existe une corrélation entre performance et revenus. Résultat : « la modération reste toute relative chez les PDG ».

Lakshmi Mittal (Arcelor Mittal), élu patron le plus glouton

Capital, avec l'aide de PrimeView, a comparé la performance des 60 patrons les mieux payés en 2012. Et calculé, au regard des revenus pratiqués par l'ensemble de la classe, ce que chacun devrait vraiment toucher.

La palme du patron le plus glouton revient à Lakshmi Mittal, le PDG d'Arcelor Mittal. Cet Indien multimilliardaire a empoché 2,8 millions d'euros l'an dernier, alors qu'il n'aurait mérité, d'après le journal, qu'un peu plus d'1 million d'euros.

Parmi les autres « dirigeants aux poches pleines malgré des performances médiocres », Gérard Mestrallet de GDF Suez, Jean-Bernard Lévy de Vivendi, Christophe de Margerie de Total ou encore Christophe Viehbacher de Sanofi...

Des PDG payés à leur juste valeur, voire insuffisamment !

En revanche, certains patrons seraient « rétribués à leur juste valeur ». C'est le cas de Georges Plassat de Carrefour ou Thierry Pilenko de Technip ou encore de François-Henri Pinaud (PPR-Kering), Thierry Breton (Atos Origin) ou Guy Nafilyan (Kaufman & Broad). Pour ces messieurs, rien à dire d'après Capital : leurs rémunérations sont en droite ligne avec leurs performances annuelles.

L'enquête se termine même par un focus sur les patrons peu gourmands. Ils existent ! Il s'agit de ceux qui « s'attribuent une rémunération plus que modérée compte tenu de leurs excellents résultats ». Parmi eux, Jean-Marie Laborde chez Rémy Cointreau qui, selon leurs calculs, pourrait gagner 38% de plus ou Vincent Bolloré, qui mériterait une augmentation de 14%. Bien-sûr ils ne sont pas à plaindre, mais au vu des conditions salariales de leurs pairs et de leurs résultats, ils pourraient gagner encore plus.

De quoi leur donner quelques idées lors du prochain conseil d'administration ?!

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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