La compagnie aérienne italienne doit lever 400 millions d'euros d'ici la fin de l'année pour assurer son financement. Et alors qu'il y a quelques mois, les promesses d'aides se bousculaient au portillon, le pronostic vital d'Alitalia est aujourd'hui engagé.
L'accord franco-arabe s'éloigne pour sauver Alitalia
Il y avait tout d'abord l'hypothèse d'un accord franco-arabe. Un accord qui perd aujourd'hui du terrain. Qatar Airways, et Etihad, la compagnie aérienne des Emirats arabes unis, pressentis pour sauver Alitalia, ont fait savoir ce week-end qu'une entrée dans le capital de la compagnie aérienne détenue dont Air France-KLM est l'actionnaire majoritaire, n'était pas dans leurs priorités. La bouée de sauvetage s'éloigne-t-elle d'Alitalia ?
Bras de fer engagé entre Air France-KLM et l'Etat italien
On devrait y voir plus clair ce lundi puisqu'Air France-KM, doit statuer aujourd'hui sur l'avenir de sa participation à hauteur de 25 % dans Alitalia. Une décision qui semble dépendre aujourd'hui de l'Etat italien dont Air France-KLM espère beaucoup. Si l'Italie facilitait la mise en oeuvre d'un plan de restructuration et une réduction des effectifs, la compagnie aérienne française pourrait laisser ses billes sur la table de jeu.
Alitalia, une compagnie aérienne criblée de dettes
La situation est délicate pour Alitalia, dont l'état de santé n'a fait que se dégrader ces deux dernières années. L'entreprise a quadruplé ses dettes en 2012, à 280 millions d'euros. La compagne aérienne devrait d'ailleurs annoncer à ce sujet, jeudi, une nouvelle perte de plus de 200 millions d'euros rien qu'au premier semestre 2013. Ce même jour, Frédéric Cuvillier, ministre français des Transports et son homologue italien Maurizio Lupi, doivent également se rencontrer afin d'évoquer l'avenir de la compagnie aérienne...