EXCLUSIF : Depuis hier soir, mercredi 5 avril 2017, plusieurs comptes Twitter ainsi que le président de l’Union nationale des indépendants de la conduite (UNIC), Philippe Colombani, annoncent que l’auto-école en ligne Permigo vient d’être placée en redressement judiciaire. Selon le président de l’UNIC, la start-up « n’arrive plus à boucler son budget », car celle-ci n’a jamais réussi à « lever des fonds ».
Permigo : cherche repreneur pour éviter la faillite
La start-up Permigo a été créée à Lyon en juin 2014 par Grégory Giovannone et Serge Haroutiounian. Cette auto-école en ligne a alors adopté un « modèle hybride entre le web et des locaux d’auto-école « en dur » classiques ». D’après Serge Haroutiounian, la société alliait « le meilleur du web et du traditionnel, car les parents qui inscrivent leur enfant au permis de conduire ont besoin d’être rassurés ».
Selon Philippe Colombani, « les responsables de cette entreprise annoncent qu’ils cherchent un repreneur », seule et unique solution permettant de sauver la société qui revendiquait en décembre 2016, « 90 salariés et plus de 8.000 élèves en formation ».
En l’absence d’un repreneur, la faillite de Permigo serait lourde de conséquences pour les élèves de l’auto-école en ligne. En effet, la startup dirigée par Grégory Giovannone et Serge Haroutiounian n’aurait jamais souscrit d’assurance pour protéger ses élèves en cas de défaillance. Une information que l’on retrouve dans les conditions générales de vente de la startup : « La Société informe par les présentes CGVPS l’Elève Candidat PERMIGO ne pas avoir souscrit à un dispositif de garantie financière permettant, en cas de défaillance de la Société, le remboursement des sommes perçues en trop par elle. »
Des petites lignes qui, aujourd’hui, placent les élèves de la startup dans une situation particulièrement inconfortable. En cas de faillite avérée, ces derniers n’obtiendraient aucun remboursement des sommes avancées.
Les dirigeants de la startup ne se sont pas encore prononcés.