Les Français font de moins en moins d’enfants. Résultat de la publication annuelle de l’INSEE dédiée à la natalité dans le pays. Le nombre de naissances est en chute libre en 2024, il est au plus bas depuis 1945.
Natalité : nouvelle baisse des naissances en France, un record depuis 1945 !
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Modifié le 14 janvier 2025 à 14h37
663.000 naissancesEn France, la natalité est au plus bas en 2024 avec à peine 663 000 naissances selon l’INSEE.
La natalité continue de baisser en France
La natalité en France connaît une baisse historique. Elle atteint un niveau qui n’avait pas été observé depuis 1945. Selon le dernier bilan démographique publié par l’Insee, le pays enregistre 663 000 naissances en 2024, soit une diminution de 2,2 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre marque également une chute de 21,5 % par rapport à 2010, année où les naissances avaient atteint un pic.
Cette tendance à la baisse s’accompagne d’un indicateur conjoncturel de fécondité de seulement 1,62 enfant par femme, le plus bas depuis 1919. Le paradoxe est frappant : alors que la population française continue de croître légèrement, atteignant 68,6 millions d’habitants au 1er janvier 2024 (+0,25 % par rapport à 2023), le nombre de naissances diminue. L'Insee souligne que cette situation résulte de deux facteurs principaux : le nombre stable de femmes en âge de procréer (20 à 40 ans) depuis 2016 et une baisse continue de leur fécondité.
En effet, en 2010, l’indicateur conjoncturel de fécondité atteignait 2,02 enfants par femme. Aujourd’hui, la France se situe bien en dessous, malgré une position relativement avantageuse à l’échelle européenne. En 2022, cet indicateur était de 1,46 enfant par femme dans l’Union européenne, plaçant la France en tête avec 1,78 enfant. Toutefois, cette avance ne suffit pas à masquer la gravité de la situation nationale.
Une démographie marquée par un solde naturel historiquement faible
La baisse de la natalité s’accompagne d’une augmentation de la mortalité. En 2024, la France enregistre 646 000 décès, soit une hausse de 1,1 % par rapport à 2023. Cette augmentation s’explique principalement par le vieillissement de la population, en particulier l’entrée dans des âges de forte mortalité des générations du baby-boom, nées entre 1946 et 1974. Par conséquent, le solde naturel, la différence entre les naissances et les décès, tombe à +17 000, le niveau le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Cette dynamique démographique soulève des interrogations sur l’avenir économique et social du pays, notamment en ce qui concerne le financement des retraites et la capacité à maintenir une croissance économique soutenue dans un contexte de vieillissement de la population.
Malgré ces constats préoccupants, l’espérance de vie à la naissance reste élevée en France, avec 85,6 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes en 2024. Ces chiffres témoignent des avancées en matière de santé publique et de qualité de vie.