Le secteur de l’aviation est sous tension, notamment chez la compagnie low-cost Vueling. Face à une situation très délicate, une association vient de saisir la répression des fraudes pour tenter de ramener de l’ordre.
Aviation : situation tendue chez Vueling, la répression des fraudes saisie
L’aviation en crise, la répression des fraudes chez Vueling
Depuis plusieurs années, les compagnies aériennes à bas coût, souvent louées pour leurs tarifs attractifs, font aussi l’objet de critiques croissantes. Vueling, basée à Barcelone, n’échappe pas à cette réalité. La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) vient de saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour un manquement grave à la réglementation européenne en matière de médiation des litiges.
Depuis 2016, toute entreprise opérant au sein de l'Union européenne doit offrir un dispositif de médiation indépendant pour résoudre les conflits entre consommateurs et prestataires. Ce cadre, qui découle directement d’un règlement européen transposé en droit français, vise à protéger les consommateurs. Pourtant, selon la Fnaut, Vueling persiste à ignorer cette obligation malgré plusieurs rappels et une réunion qualifiée de « surréaliste » par l’association.
Dans son communiqué, la Fnaut insiste sur les conséquences de cette négligence pour les passagers : « Les usagers en litige avec Vueling n’ont aucun recours, si ce n’est de s’adresser directement au médiateur du tourisme ou à la DGAC, ce qui encombre ces instances. » Ce dysfonctionnement compromet le traitement rapide et équitable des litiges. L’association y voit une stratégie délibérée de la compagnie pour éviter les indemnisations prévues par la réglementation européenne.
Des pratiques dénoncées par les consommateurs
L’absence de médiation n’est pas le seul reproche adressé à Vueling. Selon la Fnaut, la compagnie multiplie les entraves pour les clients. Ces pratiques, perçues comme une tentative de décourager les réclamations, s’ajoutent aux griefs déjà nombreux à l’encontre de la compagnie espagnole. La situation prend une telle ampleur que la Fnaut réclame une sanction exemplaire. Ce manquement, partagé par d’autres compagnies low-cost comme Wizz Air, illustre un problème plus vaste au sein du secteur, où la quête de rentabilité semble parfois primer sur le respect des droits des passagers.
Interrogée par l’AFP, Vueling, filiale du groupe IAG qui détient également British Airways et Iberia, n’a pas souhaité répondre dans l’immédiat. Cette absence de réaction pourrait renforcer l’indignation des usagers et donner un poids supplémentaire à la demande de la Fnaut. Reste à voir quelle sera la décision de la répression des fraudes sur le dossier.