Élargissement des ZFE, vignette Crit’Air obligatoire, coûts des réparations, carburant… les mauvaises nouvelles pour les automobilistes ne cessent de s’accumuler. La dernière en date : la hausse des prix des cartes grises.
Faire une carte grise va vous coûter plus cher, mais qui sont les grands perdants ?
Le prix de la carte grise a augmenté dans plusieurs régions depuis le 1ᵉʳ janvier 2025. Son calcul étant lié au tarif du cheval fiscal, et celui-ci ayant vu son plafond augmenter, certaines régions ont choisi d’appliquer les tarifs les plus élevés possibles.
Une explosion du prix de la carte grise dans 7 régions
Sept conseils régionaux ont en effet décidé d’augmenter le montant du cheval fiscal, utilisé pour calculer le coût de la carte grise. La Normandie affiche l’une des plus fortes hausses, avec un passage de 46 à 60 euros du prix du cheval fiscal (plafond pour 2025), ce qui équivaut à une augmentation de 30 %. Viennent ensuite les régions du Centre-Val de Loire et de la Bretagne, qui appliquent, elles aussi,, un cheval fiscal à 60 euros (+9 %).
Plusieurs régions rejoindront ce premier groupe le 1er février 2025. Ce sera notamment le cas de la région Grand Est, qui fera passer son cheval fiscal de 48 à 60 euros (+25 %). La Provence-Alpes-Côte d’Azur, quant à elle, a décidé de frôler le plafond : 59 euros, contre 51,20 euros précédemment. Le cheval fiscal en Nouvelle-Aquitaine passera à 53 euros. Enfin, les automobilistes habitant à La Réunion devront désormais débourser 57 euros, contre 51 euros en 2024 pour immatriculer leur véhicule. Ces décisions ont été votées par les conseils régionaux et répondent au besoin des régions de financer des projets locaux ainsi que des mesures environnementales, comme les zones à faibles émissions (ZFE).
Les régions épargnées
Toutes les régions n’ont pas opté pour une hausse du prix du cheval fiscal en 2025. Cela signifie que, dans ces régions, le coût de la carte grise reste stable. En Corse notamment, il est de 27 euros, un tarif inchangé depuis 2008. Outre les territoires ultramarins comme la Martinique et Mayotte, où le prix reste respectivement fixé à 30 euros, plusieurs grandes régions métropolitaines n’ont pas modifié leurs tarifs. Parmi elles, les Hauts-de-France avec 36,20 euros, l’Auvergne-Rhône-Alpes avec 43 euros et l’Île-de-France avec 54,95 euros.
Une stabilité tarifaire qui pourrait influencer les décisions d’achat de véhicules d’occasion ou neufs dans les régions concernées. À noter par ailleurs : seules les voitures électriques bénéficient d’une exonération de la taxe sur l’immatriculation.
Tableau récapitulatif des nouveaux tarifs du cheval fiscal par région
Région | Prix 2024 (en euros) | Prix 2025 (en euros) | Augmentation (%) |
---|---|---|---|
Normandie | 46 | 60 | +30,4 % |
Grand Est | 48 | 60 | +25 % |
Bretagne | 55 | 60 | +9,1 % |
Centre-Val de Loire | 55 | 60 | +9,1 % |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 51,20 | 59 | +15,2 % |
La Réunion | 51 | 57 | +11,7 % |
Nouvelle-Aquitaine | 45 | 53 | +17,7 % |
Île-de-France | 54,95 | 54,95 | 0 % |
Occitanie | 54,50 | 54,50 | 0 % |
Bourgogne-Franche-Comté | 55 | 55 | 0 % |
Pays de la Loire | 51 | 51 | 0 % |
Auvergne-Rhône-Alpes | 43 | 43 | 0 % |
Hauts-de-France | 36,20 | 36,20 | 0 % |
Guyane | 42,50 | 42,50 | 0 % |
Guadeloupe | 41 | 41 | 0 % |
Martinique | 30 | 30 | 0 % |
Mayotte | 30 | 30 | 0 % |
Corse | 27 | 27 | 0 % |