Budget : la TVA à 5,5% pourrait finalement rester… à 5,5%

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Laure De Charette Modifié le 2 octobre 2013 à 2h20

Rétropédalage. François Hollande avait annoncé qu'au 1er janvier 2014, les principaux taux de TVA seraient modifiés : le taux réduit de TVA de 5,5%, qui concerne des produits et services considérés comme de première nécessité, notamment certains produits alimentaires, ou les équipements et services pour handicapés, les abonnements gaz et électricité, la fourniture de repas dans les cantines scolaires, les livres, la billeterie de spectacle vivant, devait baisser à 5% (le taux intermédiaire devait quant à lui être porté de 7% à 10% et le taux normal de 19,6% à 20%).

Un statut quo en faveur des salariés modestes

Mais finalement, changement de programme ! Bercy s'est dit prêt à renoncer à cette baisse, pourtant déjà votée l'an dernier. Du moins à une condition : que les députés PS réclament des mesures en faveur du pouvoir d'achat des catégories populaires et moyennes.

Maintenir ce taux réduit de TVA à son statut actuel, au lieu de l'abaisser, permettrait de dégager 750 millions d'euros, qui pourraient servir à financer de nouvelles mesures de pouvoir d'achat pour les salariés les plus modestes.

Plus la collecte de la TVA compte d'exemptions et de taux réduits, plus la fraude se développe

Le problème, c'est que les autres taux, eux, augmenteront bel et bien comme prévu et que leur hausse ne sera pas compensée par la baisse du taux à 5%.

Quelle que soit la décision finalement prise, une récente étude de la Commission européenne estimait qu'en France, les fraudes à la TVA s'élèvent à 32 milliards d'euros, soit quasiment 20 % de la recette annuelle. D'après les experts, plus les taux de TVA grimpent, plus la fraude se développe. Et plus le système de collecte de la TVA devient complexe, avec des taux réduits et des exemptions, et plus il y a de pertes en ligne. Le gouvernement est-il au courant ?

Laissez un commentaire
Cropped Favicon Economi Matin.jpg

Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

Aucun commentaire à «Budget : la TVA à 5,5% pourrait finalement rester… à 5,5%»

Laisser un commentaire

* Champs requis