La crise sanitaire a aussi eu un impact sur le nombre de ruptures conventionnelles, en témoignent les derniers chiffres du ministère du Travail. Mais d'un confinement à l'autre, la situation est bien différente.
Pour la première fois depuis la création de ce dispositif en 2008, le nombre de ruptures conventionnelles a reculé. La Dares, le service statistiques du ministère du Travail, rapporte en effet qu'il s'en est signé 424.000 durant l'année dernière, soit 4,4% de moins par rapport à 2019, expliquent Les Echos. C'est durant le premier confinement que le nombre de ruptures conventionnelles a fortement chuté : 40.000 de moins sur ces trois mois, avec de fortes variations (-13% en mars, -58% en avril et -42,5% en mai). 70.000 ruptures ont été enregistrées par l'administration durant cette période.
Une baisse de 4,4%
Le contraste est de taille avec le second confinement du mois de novembre. Durant le quatrième trimestre, le nombre de ruptures a progressé de 5% d'une année sur l'autre. En retirant les chiffres de mars, d'avril et de mai, la hausse de ce dispositif aurait été de 6,8% en 2020 (+20.000). Le nombre de demandeurs d'emploi directement issus de cette procédure n'a en tout cas guère évolué : Pôle Emploi en a enregistré 140.500 en 2019, puis 138.700 en 2020.
Changer de vie
L'explication de la différence entre les deux périodes de confinement est multiple. Les licenciements déguisés tout d'abord : ces derniers ont pu fortement augmenter au dernier trimestre alors que les pouvoirs publics ont commencé à alléger les mesures de soutien à l'économie. Il y a aussi la volonté des Français de « changer de vie », dans un contexte sanitaire qui pousse à s'interroger sur ses priorités. La rupture conventionnelle permet à un salarié de de bénéficier de l'indemnisation chômage de Pôle Emploi, et à l'employeur d'éviter une procédure judiciaire.