Une avancée technologique majeure vient bouleverser le secteur ferroviaire : les traverses de chemin de fer en plastique recyclé. Alors que le secteur cherche à réduire son empreinte écologique, ces nouvelles traverses, fabriquées à partir de déchets incinérables, s’imposent comme une alternative prometteuse aux matériaux traditionnels tels que le béton et l’acier, réputés pour leur forte empreinte carbone. Portée par des études rigoureuses, cette innovation pourrait redéfinir les standards de durabilité dans le transport ferroviaire.
Rails en plastique recyclé : l’avenir du chemin de fer ?
Cette solution, testée notamment en Finlande par l’équipe de l’Université de Tampere, met en avant des résultats impressionnants. Outre leur robustesse et leur longévité estimée à 50 ans, ces traverses permettent une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre, atteignant jusqu’à 24 200 tonnes de CO2 par an. Mais ces promesses suffiront-elles à convaincre les acteurs du secteur ? L’enjeu est de taille, car il s’agit ici d’allier performance technique et engagement environnemental.
Le défi environnemental du secteur ferroviaire
L’industrie ferroviaire, bien qu’efficace en termes de transport de masse, est confrontée à des défis environnementaux majeurs. Les traverses conventionnelles en béton et en acier, qui supportent les rails et répartissent la charge, ont une forte empreinte écologique en raison de la fabrication et du transport des matériaux.
D’après l’Université de Tampere en Finlande, les traverses en plastique recyclé, issues de déchets incinérables, pourraient réduire significativement ces impacts. Une étude menée par Heikki Luomala et ses collègues dans le journal Frontiers in Sustainability démontre l’efficacité de ces traverses dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Les traverses en plastique recyclé suivent un processus de production en six étapes principales :
- Compression à haute température (200 °C).
- Fraisage pour éliminer les surplus de matière.
- Extrusion pour former des rubans de plastique.
- Granulation pour obtenir des granulés.
- Séchage des granulés à 70 °C pendant deux heures.
- Moulage par injection pour finaliser les traverses.
Ces traverses sont renforcées par des barres en acier encastrées, offrant ainsi une robustesse exceptionnelle et une durée de vie estimée à 50 ans. Cette combinaison garantit leur stabilité thermique et mécanique, même dans des conditions extrêmes.
Avantagverses en plastique recyclé
Les traverses en plastique recyclé offrent plusieurs avantages :
- Réduction des coûts : leur faible besoin de maintenance diminue les coûts totaux sur le long terme.
- Durabilité accrue : elles résistent mieux aux intempéries et à l’usure par rapport au bois et au béton.
- Réduction sonore : selon une étude néerlandaise, elles réduisent les nuisances sonores et les vibrations comparées aux traverses traditionnelles.
Des applications variées :
Ces traveticulièrement adaptées :
- Aux zones sensibles aux vibrations (ponts, passages à niveau).
- Aux environnements où le béton et le bois ne conviennent pas, comme les zones marécageuses.
Des perspectives prometteuses
La société Lankhorst Engineered Products se positionne comme un acteur majeur dans ce domaine. Leur modèle breveté, KLP® Hybrid Polymer Sleepers, intègre des barres d’acier pour une stabilité latérale et verticale renforcée. Ces traverses consomment 30 % de plastique en moins grâce à leur design optimisé.
Les recherches futures visent à tester ces traverses afin d’évaluer leur comportement sur le long terme. Par ailleurs, les gouvernements et entreprises ferroviaires pourraient investir davantage dans ces solutions pour atteindre leurs objectifs climatiques.
Résumé des données chiffrées :
Aspect | Données |
---|---|
Réduction d’émissions de CO2 | Jusqu’à 24 200 tonnes/an en Finlande |
Durée de vie des traverses | 50 ans |
Température de moulage | 210-230 °C |
Réduction des nuisances sonores | Mesurée par Movares (Pays-Bas) |