Aux grands maux les grands remèdes…
D'après les informations révélées ce mardi par le quotidien Les Echos, l'équipementier télécoms s'apprêterait à supprimer 15 000 postes dans le monde, un plan de suppression d'emplois qui doit être présenté aujourd'hui au comité d'entreprise européen du groupe.
900 postes supprimés en France
Une mauvaise nouvelle pour les salariés d'Alcatel-Lucent. Et ceux employés en France ne passeront pas à côté du couperet. D'après le plan de licenciement, 900 départs seraient prévus dans l'hexagone, soit 10 % des effectifs. 900 autres postes seraient également touchés, soit par des mutations dues à des fermetures de site comme ceux de Toulouse et Rennes, soit par l'externalisation de certains postes.
En parallèle, 5 000 nouveaux emplois devraient être créés dans le monde, dont 200 en France. Le groupe Alcatel-Lucent emploie actuellement 72 000 personnes. Au niveau des sites touchés par ce plan de grande envergure, l'espace parisien de Suffren devrait être relocalisé hors de Paris. Les sites d'Eu et d'Ormes devraient être cédés.
L'avenir de certains sites pose problèmes pour Alcatel-Lucent
Quant au site d'Orvault, en Loire-Atlantique, il reste un cas épineux pour le groupe. Situé sur les terres de Jean-Marc Ayrault, il compte 510 salariés et plus de 80 % de son activité y est consacrée aux métiers rentrant dans la nouvelle stratégie du groupe. D'un autre côté, Alcatel-Lucent sait qu'il ne pourra offrir, à ce site, une activité suffisante pour se maintenir à flot dans les prochaines années. Trois options sont donc actuellement à l'étude : une reconversion du site, une cession, ou une pérennisation grâce à des partenaires susceptibles de l'utiliser en partie.
Un plan de suppression pour sauver le groupe franco-américain
Ce plan de suppression de postes intervient quelques mois après l'arrivée à la tête du groupe de Michel Combes. Ce dernier avait présenté le nouveau plan stratégique du groupe en juin dernier, appelé "Shift". Ce plan doit s'organiser autour de l'IP (l'activité routeurs) et le très haut débit (4G et fibre optique). Outre cette orientation, le dirigeant avait avoué que pour sauver l'entreprise, des décisions dures devaient être prises, le groupe n'ayant pas gagné d'argent depuis 2007…
Côté politique, Les Echos citant une source de Bercy, estiment que "ce plan est pertinent pour redonner un avenir au groupe" alors que d'autres voix gouvernementales considèreraient qu'il n'est pas acceptable, à cause du flou qui entoure l'avenir de certains sites...