Financement de grande ampleur oblige, les tarifs des transports publics d'Île-de-France pourraient augmenter de 42 %, sur une période de 12 ans.
Ainsi les usagers devront s'acquitter de la somme de 2,42 euros pour un ticket de transport, au lieu de 1,70 euro actuellement. L'augmentation se fera progressivement de 3 % par an pendant 12 ans, soit une hausse générale de 42 % en 2025. Voila la disposition décidée mardi en conseil régional.
Les abonnements Navigo également concernés par l'augmentation
Evidemment, les tickets ne sont pas les seuls concernés par cette augmentation. Les abonnements mensuels et annuels type Navigo vont également subir cette hausse des prix. Ainsi, pour avoir accès aux cinq zones (le forfait le plus complet) du passe Navigo, un usager devra débourser la somme de 161,40 euros, au lieu de 113,20 euros actuellement. Et pour seulement deux zones, cela lui coûtera 92,82 euros contre 65,10 aujourd'hui. Voici qui ne va certainement pas pousser les usagers à laisser leur voiture au parking pour les transports en commun.
La TVA sur les transports en commun augmentera également
De plus, la facture devrait encore s'alourdir au 1er janvier prochain, avec la hausse de la TVA sur les transports en commun, qui passera à cette date de 7 à 10 %. A ce sujet les fédérations d'usages ont bien essayé de faire pression sur le gouvernement, demandant une baisse de celle-ci à 5 %, mais Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, s'y est opposé. Même Jean-Paul Huchon, le président de la région Île-de-France, s'y oppose.
Il faut relever que ce sont les même décisions qui avaient poussé les Brésiliens à descendre massivement dans la rue en juillet dernier à Rio de Janeiro et Sao Paulo. Jean-Paul Huchon, déjà en partie responsable de la future augmentation des tarifs, avec ce fameux Grand Paris, ne tient sans doute pas à avoir sur les bras une fronde citoyenne.
Les augmentations des tarifs des transports en commun devraient notamment servir à financer le projet de supermétro qui desservira 72 nouvelles gares autour de la capitale, un chantier estimé à 26 milliards d'euros.