Scène pour le moins insolite dans le tramway parisien. Un contrebassiste professionnel a écopé d’une amende salée à cause de sa contrebasse. Le ministère de la Culture est intervenu, la RATP va lui rembourser son amende.
RATP : un musicien verbalisé à cause… de sa contrebasse !
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Publié le 12 décembre 2024 à 15h00
150 eurosUn contrebassiste professionnel a été condamné à une amende de 150 euros par la RATP.
Un musicien verbalisé injustement par la RATP
Un fait divers pour le moins insolite a récemment secoué le milieu artistique parisien : Clément Thirion, un contrebassiste professionnel, a été sanctionné par une amende de 150 euros dans le tramway parisien en raison de son instrument jugé encombrant. Le 7 novembre dernier, il se rend dans le XIIIème arrondissement de Paris, sa contrebasse soigneusement rangée dans une housse adaptée et portée sur son dos.
Voyageant à bord du tram T3a avec un pass Navigo valide, il ne s’attendait pas à une confrontation avec les contrôleurs de la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP). Pourtant, ces derniers estiment que la taille de son instrument représentait un potentiel danger en cas de freinage d’urgence ou d’obstruction des portes.
Malgré ses tentatives d’explication, l’argument du musicien n’a pas suffi. Pour lui, cette mesure est non seulement disproportionnée, mais aussi incohérente avec la tolérance affichée pour d’autres objets encombrants comme les poussettes ou les grosses valises.
Un recours qui mobilise jusqu’à Jean Castex
Ne se laissant pas abattre, Clément Thirion décide de contester cette sanction. Il dépose un recours auprès de la RATP, soulignant qu’il voyageait à une heure de faible affluence (10 h 40) et qu’il ne causait aucune gêne notable. Ensuite, il a directement interpellé Rachida Dati, la ministre de la Culture, pour alerter sur la situation. Cette dernière a rapidement transmis le dossier au directeur de la RATP, Jean Castex. Sous l’impulsion de cette mobilisation, une médiatrice a été nommée pour traiter l’affaire. Finalement, l’amende a été annulée, et Clément Thirion vient d’obtenir le remboursement de la somme qu’il avait versée.
Au-delà de cette anecdote, l’affaire met en lumière des interrogations plus vastes sur la gestion des objets encombrants dans les transports publics parisiens. Si la contrebasse de Clément Thirion a été jugée inappropriée, qu’en est-il des vélos pliants, trottinettes électriques ou autres accessoires volumineux ? Le débat est en tout cas de nouveau ouvert.