En février, le moral des ménages a continué de baisser selon le bilan mensuel de l'Insee. Au vu de la situation sanitaire, il est difficile d'en être autrement. Les Français préfèrent donc épargner plutôt que consommer.
Pratiquement un an après le déclenchement de la crise sanitaire, les Français ont appris à vivre avec les confinements, le couvre-feu, les mesures de restriction des déplacements, les fermetures des bars et des restaurants, et aussi celle des lieux culturels. Mais cela a un prix : le moral des ménages continue de baisser. L'étude mensuelle de l'Insee enregistre ainsi une baisse d'un point entre janvier (92) et février (91) : loin de la moyenne de longue période qui est de 100. Difficile d'avoir le moral au plus haut quand la vie tourne au ralenti. Le moral des ménages s'était effondré en janvier (95 en décembre), la baisse d'un point pourra être vue comme un soulagement relatif…
Un an de restrictions
Empêchés de consommer, les ménages misent sur l'épargne. Le solde d'opinion des ménages estimant opportun de mettre de l'argent de côté reste à son plus haut niveau historique, d'après l'Insee. Dans le même domaine, les soldes d'opinion concernant la capacité d'épargne actuelle et future sont eux aussi à leur plus haut niveau. Des indicateurs surveillés de près par le gouvernement, qui voudrait que les Français puisent dans leur bas de laine pour consommer massivement et donc, relancer l'économie. Mais pour le moment, cela ne semble pas être le cas.
L'épargne au plus haut
Si les capacités d'épargne sont au plus haut, c'est aussi parce que le pouvoir d'achat a finalement peu souffert de la crise sanitaire. Les pouvoirs publics ont tout fait pour soutenir le pouvoir d'achat, via des dispositifs comme le chômage partiel. Mais puisqu'il n'y a rien à acheter… Un signe positif cependant pour le gouvernement : la part des ménages estimant opportun de réaliser des achats importants est stable, tout comme la position sur leur situation financière future. Mais dans les deux cas, ces indicateurs restent sous leur moyenne de longue période.