Russie : de nouvelles sanctions prises par l’UE

Face à une stratégie russe de contournement, l’Union européenne s’apprête à nouveau à sanctionner Moscou. Les 27 États membres entendent bien prouver que leur détermination reste intacte.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 12 décembre 2024 à 9h58
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Russie : de nouvelles sanctions prises par l’UE - © Economie Matin
475 MILLIARDS € Entre février 2022 et juin 2024, la Russie a tiré 475 milliards d’euros de ses exportations de pétrole.

Derrière les murs de verre des institutions européennes, une nouvelle mobilisation s’organise pour à nouveau sanctionner Moscou.

Sanctions contre la Russie : l'UE est déterminée

Depuis février 2022, l’UE n’a cessé de multiplier les initiatives pour faire pression sur Moscou, depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Il s'agit déjà du 15ᵉ train de sanctions à l'encontre des Russes. Ces sanctions ciblent principalement des entités et des navires appartenant à la « flotte fantôme », une armada de pétroliers vieillissants utilisés par la Russie pour contourner les restrictions imposées par l’Occident.
Ces navires, naviguant sous des pavillons de complaisance (Panama, Liberia et Îles Marshall), échappent aux régulations internationales. Leur vétusté pose de graves risques écologiques et économiques. Comme l’a souligné un diplomate européen, « nous devons agir pour éviter une catastrophe à nos portes ». Au total, 2 200 personnes et entités figurent sur la liste des sanctions. 

Ces navires, parfois âgés de plus de 20 ans, sont utilisés pour acheminer du pétrole brut au mépris des plafonds de prix établis par le G7 (60 dollars par baril). En l’absence d’assurance adéquate, une fuite en mer pourrait entraîner des dégâts irréparables. Selon la Commission européenne, leur mauvaise condition « alimente les craintes d’une catastrophe écologique imminente ».
Les pratiques douteuses de cette flotte incluent également l’utilisation de faux documents et des transferts de cargaison en pleine mer, rendant leur traçabilité quasi impossible. Pour Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, ces nouvelles sanctions sont une réponse nécessaire pour « maintenir la pression sur le Kremlin ».

Les premières sanctions prises sous la présidence hongroise 

Les nouvelles sanctions visent par ailleurs des entreprises chinoises accusées de soutenir la production de drones militaires en Russie, selon Euronews.
Si certaines mesures semblent modestes comparées aux précédentes, elles renforcent néanmoins l’objectif stratégique de limiter les revenus pétroliers russes. Entre février 2022 et juin 2024, la Russie a tiré 475 milliards d’euros de ses exportations de pétrole. Réduire cette manne est essentiel pour ralentir l’économie de guerre russe.

La présidence hongroise du Conseil de l’UE a inquiété au début quant à son approche vis-à-vis de la Russie, notamment celle de son Premier ministre, Victor OrbanCependant, l’accord sur ce 15ᵉ train de sanctions témoigne d’une capacité à surmonter les divergences internes. La Lituanie, par exemple, a longtemps contesté certaines exemptions accordées à des entreprises européennes, mais a finalement consenti à ce compromis.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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