Les membres du gouvernement de Michel Barnier, démissionnaires suite à l’adoption de la motion de censure, font grincer des dents en raison des indemnités qu’ils s’apprêtent à percevoir.
Censure : découvrez les indemnités des ministres après seulement 3 mois de travail
Les 36 ministres démissionnaires du gouvernement de Michel Barnier et lui-même, vont bénéficier d’indemnités bien généreuses au regard de leur temps passé en poste...
Plus de 30 000 euros d'indemnités
Le gouvernement Barnier, renversé après une motion de censure, laisse derrière lui une facture salée aux Français. Les 36 ministres démissionnaires vont percevoir des indemnités pendant 3 mois - à condition qu'ils ne travaillent pas pendant cette période - équivalentes à leur traitement mensuel, soit plus de 30 000 euros par personne. Michel Barnier, en tant qu’ancien Premier ministre, pourrait bénéficier d’avantages encore plus généreux, tels qu’un bureau, un chauffeur à vie, une équipe administrative et une sécurité rapprochée.
Le montant total de ces indemnités, payées par les contribuables, dépasse un million d’euros, une somme qui ne manque pas de faire grincer quelques dents, tant le gouvernement Barnier fût éphémère, et alors même qu'il est demandé aux Français de se serrer la ceinture.
Vers une réforme du dispositif ?
Si ces indemnités sont encadrées par l’ordonnance du 17 novembre 1958, modifiée en 2013, leur application systématique soulève de plus en plus de critiques. En plus des sommes perçues, certains ministres pourraient conserver des privilèges coûteux, comme un chauffeur à vie, une secrétaire, ou une protection rapprochée, et cela, sans compter les indemnités qu'ils continuent de percevoir pour une majorité d'entre eux du fait du cumul de leurs mandats : 17 ans an tant que parlementaire, 26 ans passés au conseil général de Savoie, 9 ans comme commissaire européen, 5 ans en tant que négociateur en chef du Brexit, pour Michel Barnier par exemple. Comme le révélaient nos confrères de Politico, qui ont pu consulter un document parlementaire, les indemnités totales versées en 2023 aux anciens Premier ministres, et Présidents s'élevaient à 2,7 millions d'euros.
🔴 ALERTE INFO
Élisabeth Borne refuse de réduire les dépenses pour les anciens Premiers ministres, évoquant des risques liés à sa sécurité après des réformes impopulaires.
Imposer des sacrifices aux Français tout en s'assurant une protection...à leurs frais. pic.twitter.com/wKZCRstfxM
— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) December 2, 2024
Les concernés, comme le témoigne la déclaration de l'ex-Première ministre Élisabeth Borne, défendent leurs avantages pour assurer leur propre sécurité. Bien que cela puisse se comprendre, ces avantages apparaissent quelque peu disproportionnés et parfois sans réelle justification, notamment pour une partie des Français qui y voient en ces dernières une énième illustration de l'écart entre les « petites gens » et leurs dirigeants. Une critique qui avait d'ailleurs amené Michel Barnier à demander à ses prédécesseurs qui en bénéficient de faire preuve de « sobriété ». D'autres politiques, tels que Bruno Retailleau, ex-ministre de l'Intérieur, se disent favorables à une réforme dudit dispositif.