Le 1er janvier 2025 marquera une revalorisation des pensions de retraite de 2,2%, indexée sur l’inflation. Cette mesure découle de l’application automatique du Code de la Sécurité sociale en l’absence d’un nouveau budget pour la Sécurité sociale. Les retraités bénéficieront ainsi d’une augmentation moyenne de 18 euros sur leur pension.
Censure du gouvernement : les retraites seront malgré tout revalorisées, mais de combien ?
Une hausse automatique, reflet de l’inflation
La revalorisation de 2,2 % des pensions de retraite, confirmée par le ministre du Budget le 10 décembre 2024, est une application stricte du Code de la Sécurité sociale. En effet, en l'absence d’un budget pour 2025 suite à la censure du gouvernement Barnier, cette règle garantit une indexation sur l’inflation moyenne de l’année écoulée, hors tabac. Cette hausse s'élève ainsi à 18 euros en moyenne pour une pension brute de 814 euros mensuels.
La mesure prendra effet dès le versement de février 2025, intégrant ainsi les nouveaux montants pour les retraites de base. L'ancien gouvernement avait proposé une revalorisation bien plus modeste de 0,8%, dans un souci d’économies budgétaires. Cette version avait été particulièrement critiquée par l’opposition, notamment le Rassemblement national et les partis de gauche, qui voyaient là une tentative de désindexation déguisée.
Des débats politiques intenses et une réforme avortée
Le gouvernement Barnier avait envisagé de repousser l’indexation des pensions du 1er janvier au 1er juillet 2025, une mesure qui aurait permis d’économiser 4 milliards d’euros. En guise de compensation, les retraités percevant une pension inférieure au SMIC auraient bénéficié d’une revalorisation additionnelle de 0,8% en juillet 2024. Cependant, cette initiative a rencontré une vive opposition au parlement.
Marine Le Pen, en particulier, avait menacé de voter une motion de censure si cette réforme était maintenue. Sous pression, Michel Barnier avait ajusté ses propositions, mais sans convaincre suffisamment pour éviter la censure parlementaire. La chute de son gouvernement a rétabli l'application intégrale du Code de la Sécurité sociale, réintroduisant une revalorisation à hauteur de l’inflation dès le début de l’année.
En conclusion, cette revalorisation marque un retour à un mécanisme légal automatique, mais elle reste fragile. Une modification pourrait survenir si un nouveau budget de la Sécurité sociale était adopté en 2025.