La rénovation énergétique va échapper aux conséquences de la censure du gouvernement. Les aides de MaPrimeRenov’ seront reconduites en 2025. Cependant, un gros coup de rabot est prévu pour faire des économies.
Rénovation énergétique : la censure tuera-t-elle MaPrimeRenov’ ?
Le dispositif MaPrimeRenov’ se poursuivra en 2025
Le dispositif MaPrimeRénov’, pilier des aides à la rénovation énergétique en France, a été reconduit pour 2025. À travers un décret et un arrêté publiés au Journal Officiel, le gouvernement a tranché : les travaux dits "mono-gestes", comme l’isolation partielle ou le remplacement de fenêtres, resteront éligibles au financement. Ce revirement intervient à un moment charnière, alors qu’un basculement vers des rénovations globales semblait acté.
Cette approche plus restrictive avait suscité des craintes parmi les professionnels du bâtiment. Ces derniers redoutaient une baisse massive des demandes. Surtout qu’avec la crise de l’immobilier, les carnets de commandes sont remplis essentiellement par les travaux liés à la rénovation des logements.
De gros coups de rabot pour 2025
Bien que la structure actuelle du dispositif soit maintenue, des changements viendront impacter certains bénéficiaires. D’une part, la réduction des subventions pour les chauffages à biomasse est actée. Ces aides diminueront de 30%, rendant ces équipements moins accessibles pour de nombreux ménages. Par ailleurs, une diminution des avances sur travaux va intervenir. Ainsi, les foyers modestes, qui recevaient jusqu’à 70% de financement anticipé, devront désormais se contenter de 50%, compliquant potentiellement leur capacité à démarrer des projets.
Et pourtant, il s’agit souvent d’un critère essentiel pour bon nombre de foyers. Ces ajustements reflètent un contexte budgétaire serré : les crédits alloués à MaPrimeRénov’ passeront de 4 milliards d’euros en 2024 à 2,3 milliards d’euros en 2025. Les professionnels du bâtiment, représentés par des organismes tels que la Capeb, saluent ce maintien des aides. Elle garantit une stabilité réglementaire en 2025, indispensable pour planifier les chantiers à venir. Reste à voir l’impact du coup de rabot sur le volume des travaux de rénovation énergétique pour l’année prochaine.