Vous avez peut-être entendu dire qu’en Corée du Sud, deux milliardaires ont décidé de donner la moitié de leur fortune à des œuvres de charité. On ne parle pas ici de clopinettes, mais de plusieurs milliards d’euros à chaque fois.
Des milliardaires riches de leur entreprise
En réalité, cela n’a rien de très nouveau : régulièrement, partout dans le monde, des personnes fortunées et pas forcément milliardaires donnent un quart, la moitié, parfois les trois quarts de leur fortune à des œuvres caritatives, ou encore, à la défense de causes auxquelles ils sont attachés. Parfois même, c’est la totalité de la fortune qui part au décès du milliardaire, si celui-ci n’a pas d’enfant ou d’héritier désigné.
Si tous les riches du monde donnaient la moitié ou plus de leur fortune, est-ce que la pauvreté disparaîtrait ? Certes, 1% des habitants de la planète détiennent 50% de la richesse mondiale, c’est-à-dire, non seulement de l’argent, mais aussi des biens matériels, des maisons ou des entreprises. Mais tout cela est en grande partie théorique : Elon Musk, le patron de Tesla, ou Jeff Bezos, le patron d’Amazon, ne sont essentiellement riches que de leurs entreprises : revendues ou démantelées, elles pourraient perdre une très grande partie de leur valeur, et même pourquoi pas disparaître. C’est déjà arrivé dans le passé.
L'activité rémunératrice en question
Ensuite, même en taxant à mort les riches, la redistribution de ces richesses ne permettrait pas de changer durablement le destin des plus pauvres. Bien plus que de l’argent, ils ont besoin de travail et d’écoles pour leurs enfants. De maisons, de routes, de canalisation d’eau, de centrales électriques.
En résumé, la solution à nos problèmes, tant à l’échelle du monde qu’à l'échelle de la France, ce n’est pas tant l’argent que l’activité rémunératrice. Ceux dont les entreprises sont à l’arrêt ou au ralenti depuis des mois en savent quelque chose.