Le dernier baromètre publié par SeLoger et Meilleurs Agents indique une stabilisation des prix sur le marché immobilier français. Après un automne marqué par des fluctuations modérées, les grandes métropoles semblent résister à la tendance à la baisse observée en 2022. Le mois de novembre 2024 confirme ces résultats, offrant une image contrastée entre villes dynamiques et zones rurales.
Une légère baisse des prix à l’échelle nationale
Depuis septembre, le marché immobilier français présente une tendance de recul global des prix de l’ordre de -0,2 %. Selon le baromètre, "pour la deuxième fois consécutive, Paris a en effet vu ses tarifs baisser de -0,3% tandis que le Top 10 et le Top 50 ont enregistré une nouvelle période de stabilisation (+0%)". En termes pratiques, cela se traduit par une légère diminution moyenne des prix de -0,1 % au niveau national, donnant un sentiment d’attentisme sur le marché.
Il est intéressant de noter que certaines métropoles commencent à voir une inversion de tendance. Par exemple, Bordeaux a enregistré une hausse de 1,9 %, suivie de Montpellier et Lille avec des augmentations respectives de 1,6 % et 1,3 %. Ce revitalisation partielle soulève des questions sur la normalisation des prix à mesure que le marché continue de naviguer entre baisses et hausses dans différentes régions.
Durée des transactions en hausse : un signe de prudence
Les nouvelles données mettent également en lumière un allongement significatif du temps nécessaire pour finaliser une transaction immobilière. Les statistiques révèlent qu'il fallait, en moyenne, 71 jours à l'automne de l'année dernière pour conclure une vente, contre 82 jours cette année. Ce phénomène démontre clairement que tant les acheteurs que les vendeurs préfèrent prendre le temps de la réflexion avant de se lancer dans une transaction.
Particulièrement dans des villes comme Nice, où le délai a atteint un record de 96 jours, l’attente semble être le maître mot. Les vendeurs espèrent également éviter une baisse des prix en restant patients dans l’espoir d’un redémarrage du marché immobilier. Cette tendance peut suggérer une instabilité sous-jacente, car les acteurs du marché semblent osciller entre l'espoir d'une reprise rapide et la réalité d'une stabilisation longue et difficile.
Évolution différenciée des prix selon les types de biens
Une autre observation clé du baromètre concerne les disparités entre les prix des appartements et des maisons. Tandis que les maisons avaient enregistré une hausse substantielle de 15,1 % entre janvier 2021 et août 2022, les appartements n’ont connu qu'une augmentation de 9,6 % sur la même période. Cependant, la remontée des taux d'intérêt a eu un impact significatif sur le marché, entraînant des baisses de -4,9 % pour les maisons et -4,4 % pour les appartements entre septembre 2022 et mars 2024.
Malgré une légère reprise initiale des prix depuis le printemps, il semble que les appartements continuent de vivre un déclin avec une baisse supplémentaire de -0,7 % depuis la rentrée, tandis que les maisons montrent une résilience relative avec une légère augmentation de 0,1 %. Cela illustre un changement d’appétence des acheteurs qui peut être mis en corrélation avec des préférences migratoires post-Covid pour des espaces plus grands et plus éloignés des centres urbains.
Conclusion
Avec des tendances de stabilisation et des fluctuations variées selon les régions et les types de biens, le marché immobilier français en novembre 2024 met en évidence une dynamique complexe en cours. Alors que les baisses des prix semblent se stabiliser et que certaines métropoles retrouvent le chemin de la hausse, l'attentisme persiste tant chez les acheteurs que chez les vendeurs. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour observer si cette phase de stabilisation se traduira par une reprise durable ou une nouvelle période d’incertitude.
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