Il était moins une : deux jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, le gouvernement et le collectif qui pilotait le mouvement de grève en Guyane ont trouvé un accord. Ce qui met fin à un mois de blocages dans le département d’outre-mer.
L’accord de Guyane, qui compte des mesures d’urgence avec des dispositifs de longue durée, représente 2,1 milliards d’euros. La sortie de crise est aussi une bonne nouvelle pour les entreprises locales qui vont pouvoir reprendre leur activité au plus vite. Ce sera le cas aussi pour Arianespace, un des plus importants employeurs du département avec 1 700 emplois directs ; l’activité spatiale fait travailler en tout 9 000 personnes. Autant dire que la fin du mouvement était très attendu du côté de Kourou.
Facture importante
Stéphane Israël, le PDG d’Arianespace, a mis cartes sur table au micro de France Inter : le mouvement a coûté cher à l’entreprise. « Cela a pu coûter jusqu'à 500.000 euros par jour à Arianespace et à l'ensemble des partenaires à la base », explique-t-il. Soit en tout, une facture totale d’une dizaine de millions d’euros. Il s’agit maintenant de reprendre le travail au plus vite, « dès lundi ». Or, il y avait toujours un barrage ce samedi 22 avril.
Tous les lancements auront lieu
Le PDG se dit toutefois confiant. « Tous ont signé, donc les choses vont rentrer dans l'ordre ». Les 12 lancements programmés d’ici la fin de l’année devraient avoir lieu car, hasard du calendrier, aucun n’était programmé en mai et juin. Une aubaine : « Nous allons pouvoir replanifier les trois lancements qui ont été décalés puis faire le suivant à la date qui était prévue ». Plus loin, Arianespace souhaite travailler sur des projets avec les Guyanais pour l’environnement, la jeunesse et l’éducation.