Périphérique à 50 km/h : 500 automobilistes en colère saisissent la justice

La limitation à 50 km/h sur le périphérique parisien, en vigueur depuis deux mois, suscite une contestation massive. Selon Le Figaro, 500 usagers de la route, soutenus par deux associations, demandent l’annulation de cette mesure devant le tribunal administratif. Ils dénoncent une décision municipale qu’ils jugent arbitraire et inefficace, pointant du doigt l’impact négatif sur les trajets et la sécurité.

Grégoire Hernandez
Par Grégoire Hernandez Publié le 29 novembre 2024 à 9h30
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Périphérique à 50 km/h : 500 automobilistes en colère saisissent la justice - © Economie Matin
113 %Pire, des données montrent une hausse des accidents de 113 % sur une période test fin octobre 2024, par rapport à fin octobre 2023.

Périphérique : une mobilisation d’envergure contre la limitation à 50 km/h

Portés par un sentiment d’injustice, 500 automobilistes et motards se sont rassemblés via la plateforme Riposte Juridique pour s’opposer à la limitation à 50 km/h, près de deux mois après son entrée en vigueur. « Il s’agit en grande partie d’automobilistes de la région parisienne », explique au Figaro Me Séverine Manna, leur conseil, à l’origine de la création de cette plateforme avec son confrère Me Rémy Philippot. Soutenus par deux associations, la Ligue de défense des conducteurs et la Fédération française des motards en colère, les plaignants dénoncent un ralentissement général et un transfert du trafic vers les rues de Paris, rendant la circulation intra-muros encore plus chaotique.

Les avocats des requérants pointent plusieurs irrégularités juridiques. Selon Me Rémy Josseaume, le conseil de la Ligue de défense des conducteurs, un avis formel du préfet de police aurait été nécessaire pour une telle modification, le périphérique étant classé comme « route à grande circulation ». De plus, la consultation publique obligatoire n’aurait pas été réalisée conformément aux normes. En s’appuyant sur un décret de 2009, les avocats estiment que la mairie de Paris a outrepassé ses prérogatives en imposant un arrêté municipal, sans décret d’accompagnement.

Une efficacité contestée pour la sécurité et l’environnement

Si la maire Anne Hidalgo justifie la mesure par des gains en sécurité, en bruit et en pollution, les opposants restent sceptiques. « Il n’est aucunement établi que la mortalité et, plus généralement, l’accidentalité sur le périphérique parisien soient, de près ou de loin, corrélées à la vitesse de circulation et, plus spécifiquement, à la vitesse réglementairement fixée », affirme M. Josseaume au Figaro. Pire, des données montrent une hausse des accidents de 113 % sur une période test fin octobre 2024, par rapport à fin octobre 2023. Les critiques soulignent également que la qualité de l’air et le bruit ne s’améliorent pas de manière significative, mettant en doute les bénéfices globaux de la mesure.

Ce recours pourrait avoir des conséquences nationales. Si les plaignants obtiennent gain de cause, cela pourrait remettre en question les pouvoirs des municipalités sur des infrastructures stratégiques. Les professionnels, comme les taxis et les VTC, attendent avec impatience une décision qui pourrait alléger leurs contraintes.

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Grégoire Hernandez

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

1 commentaire on «Périphérique à 50 km/h : 500 automobilistes en colère saisissent la justice»

  • Les 113% concernent une semaine sur 4, les autres montrent des baisses d’accident, l’article est erroné

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