Près d’un Français sur deux envisage l’achat d’une voiture électrique ou hybride, selon une étude menée par Leocare, en partenariat avec Poll&Roll. Pourtant, le prix élevé et la faible disponibilité des bornes de recharge freinent encore ces envies.
43 % des Français veulent passer à l’électrique, mais pas à n’importe quel prix
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Publié le 30 novembre 2024 à 16h00
20 000 EUROSPrès de 40 % des acheteurs envisagent de dépenser entre 10 000 et 20 000 euros, une somme insuffisante pour la majorité des modèles électriques.
Électrique : une envie de changement : 43 % des Français séduits
Le marché de la voiture électrique et hybride n’a jamais été aussi convoité. Selon une étude menée par Leocare avec Poll&Roll, 43 % des Français envisagent d’acquérir un véhicule électrique (18 %) ou hybride (25 %). En Bretagne, cette proportion grimpe à 52 %, signe que l’électrique séduit particulièrement certaines régions. Cette tendance reflète un changement des mentalités. Jadis dominée par le diesel, la France amorce un virage écologique. Ce désir de transition est motivé par plusieurs facteurs, notamment les économies de carburant et une prise de conscience environnementale. Comme le souligne l’étude, « la suppression des frais d’essence arrive en tête des motivations (53 %), suivie par le respect de l’environnement (49 %). »
Malgré cet engouement, le coût reste un obstacle majeur. En 2024, le prix moyen d’une voiture neuve atteint 35 974 euros, bien au-delà des budgets de nombreux Français. Près de 40 % des acheteurs envisagent de dépenser entre 10 000 et 20 000 euros, une somme insuffisante pour la majorité des modèles électriques.
L’occasion apparaît alors comme une solution, mais ce marché subit également une flambée des prix. Selon les données, seuls 100 000 véhicules électriques d’occasion ont été vendus en 2024, contre 333 700 voitures thermiques. Cette réalité budgétaire, combinée à la diminution progressive des aides publiques, comme le bonus écologique ou la prime à la conversion, ralentit considérablement les ambitions des ménages.
Le casse-tête des bornes de recharge
Pour de nombreux automobilistes, le choix de l’hybride constitue une étape intermédiaire vers le 100 % électrique. En effet, 33 % des possesseurs d’hybrides d’occasion prévoient de passer au tout-électrique prochainement.
L’hybride offre aussi une flexibilité appréciée : rouler en mode électrique pour de courts trajets tout en conservant un moteur thermique pour les longs parcours. Cette double capacité séduit 53 % des acheteurs potentiels. Cependant, la décision d’achat dépend également de la disponibilité des infrastructures de recharge.
L’accès aux bornes de recharge reste un enjeu important pour le développement des véhicules électriques. Plus de la moitié des Français (52 %) citent ce facteur comme un frein majeur. Bien que le réseau s’étende progressivement, sa densité est encore insuffisante pour répondre aux besoins croissants. Ce manque d’infrastructures reflète une disparité territoriale : les zones urbaines sont mieux équipées, tandis que les zones rurales peinent à suivre.