Taxes douanières : le Canada répond à Trump avec une hausse
25 % de taxes sur les produits canadiens
Donald Trump a déclenché une onde de choc économique en annonçant l’imposition de taxes douanières de 25 % sur tous les produits importés du Canada. Ces droits de douane, prévus pour être effectifs dès l'investiture du prochain président américain, soit le 20 janvier 2025, visent également les importations en provenance du Mexique et de la Chine (+10 %). Donald Trump justifie cette décision par des préoccupations liées à l’immigration clandestine et au trafic de drogues. Coup dur pour le Canada, partenaire historique, et même le deuxième en termes de commerce avec les États-Unis, ses exportations étant à 75 % liées au marché américain. Automobile, agriculture, énergie : aucun secteur canadien ne sera, a priori, épargné.
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, dénonce l'intention de son homologue américain comme une attaque injustifiée et une violation de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). « Notre relation est équilibrée et mutuellement bénéfique », a-t-il réaffirmé, soulignant l’interdépendance stratégique entre les deux nations, dont les échanges s'élèvent chaque année à plus de 460 milliards d'euros.
Le Canada sonne le clairon contre Trump
La guerre des taxes douanières se porte bien. Entre l'Union européenne, la Chine, les États-Unis, la Russie, aucun pays ne semble être à l'abri, et chacun porte son affaire devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). C'est en effet ce que compte faire Justin Trudeau en saisissant ce médiateur.
En outre, le Canada élabore une réponse ferme : « Si les États-Unis décident de s’engager dans une guerre commerciale, nous n’hésiterons pas à prendre des mesures proportionnées pour protéger nos industries et nos travailleurs » a ainsi déclaré avec fermeté Justin Trudeau. Parmi les options envisagées par Ottawa figure l’imposition de taxes douanières équivalentes sur les importations américaines, ciblant en particulier des secteurs comme l’agroalimentaire et les produits manufacturés. Le gouvernement canadien envisage également de réduire, voire même de suspendre, les exportations énergétiques vers les États-Unis (électricité, gaz et pétrole).