Le 27 novembre 2024, un cessez-le-feu tant attendu entre Israël et le Hezbollah entre en vigueur au Liban, une nouvelle étape positive dans un conflit dévastateur qui a bouleversé la région pendant plus d’un an. Cet accord, annoncé par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et Joe Biden, est le fruit d’intenses négociations internationales menées sous l’égide des Nations unies et des États-Unis.
Cessez-le-feu au Liban : le détail de l’accord entre le Hezbollah et Israël
Cessez-le-feu : Une trêve structurée autour de principes clairs
L’accord signé prévoit une trêve d’une durée initiale de soixante jours, offrant un répit aux deux parties. Durant cette période, Israël et le Hezbollah s’engagent à retirer progressivement leurs forces du sud du Liban, un territoire qui sera placé sous le contrôle exclusif de l’armée libanaise. Pour garantir le respect de cet engagement, un comité international supervisé par les Nations unies, avec le soutien des États-Unis, a été mis en place. Toutefois, Israël conserve un droit d’intervention militaire si le Hezbollah devait violer les termes de l’accord.
Today, I have good news to report from the Middle East.
I have spoken to the Prime Ministers of Lebanon and Israel. And I am pleased to announce:
They have accepted the United States’ proposal to end the devastating conflict between Israel and Hezbollah.
— President Biden (@POTUS) November 26, 2024
Depuis le début des affrontements entre Israël et le Hamas en octobre 2023, le Liban a payé un lourd tribut, avec près de 3 800 civils tués et des milliers d’autres déplacés lorsqu’Israël a attaqué le pays le 30 septembre 2024. Les infrastructures essentielles du pays, notamment dans le sud et à Beyrouth, ont été gravement endommagées par les frappes israéliennes.
Un accord stratégique qui protège Israël
Pour Israël, la décision de conclure une trêve repose sur plusieurs motivations stratégiques. Benyamin Netanyahou a clairement expliqué que l’attention devait désormais se porter sur la menace grandissante que représente l’Iran dans la région. Les frappes récentes ont permis à l’armée israélienne d’affaiblir considérablement les capacités opérationnelles du Hezbollah, mais le coût humain et économique de ce conflit a été élevé. Par ailleurs, la nécessité de reconstituer les stocks militaires et d’offrir un répit aux troupes israéliennes a pesé dans la balance.
Du côté du Hezbollah, l’organisation se présente comme victorieuse sur le plan symbolique. Mais elle se trouve dans une situation de vulnérabilité. Les bombardements israéliens ont infligé de lourdes pertes en termes d’hommes et d’infrastructures stratégiques. La pression internationale, notamment de la part des alliés du Liban, comme l’Iran et la Syrie, a également joué un rôle déterminant pour inciter le Hezbollah à accepter cet accord.
Guerre au Liban : un avenir incertain malgré les espoirs
Si ce cessez-le-feu représente une opportunité de stabilisation, il repose néanmoins sur des bases fragiles. La méfiance mutuelle entre Israël et le Hezbollah demeure profonde, et toute provocation ou violation des termes pourrait rapidement raviver les hostilités. De plus, la situation humanitaire au Liban reste critique. Plus d’un million de personnes ont été déplacées par les combats, et les infrastructures civiles nécessitent une reconstruction massive. Les efforts de médiation devront se poursuivre pour renforcer cette trêve et éviter qu’elle ne se transforme en une simple pause dans les affrontements.
À l’international, cet accord est également perçu comme un test pour la communauté internationale, notamment les Nations unies et les États-Unis, qui ont investi des efforts considérables pour le rendre possible. La capacité des forces libanaises à sécuriser le sud du pays sera par ailleurs déterminante. Toute faiblesse dans l’application des termes de l’accord pourrait créer un vide de pouvoir que d’autres acteurs régionaux, comme l’Iran, seraient tentés de combler.
En définitive, le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah constitue une avancée importante dans un contexte marqué par des tensions régionales exacerbées. Cependant, il ne s’agit que d’un premier pas vers une solution durable. Si cette trêve parvient à tenir, elle pourrait servir de base à des discussions plus larges sur la sécurité et la stabilité au Proche-Orient. Mais si elle échoue, le risque d’une escalade encore plus meurtrière reste bien réel.