Les amateurs de cannabis rêvent déjà de leur prochain voyage en Uruguay ! Le pays qui est en passe de légaliser le cannabis, vient de fixer son prix à seulement 1$/g ! De quoi faire pâlir tous les consommateurs français*.
Mais que fait l'Uruguay ?
Le 31 juillet dernier, les parlementaires uruguayens ont adopté une loi sur la légalisation du cannabis visant à lutter contre le trafic de drogue. Chose peu banale puisqu'il s'agirait-là d'une première mondiale : l'Uruguay, pour lutter contre la drogue, entend prendre le contrôle du cannabis et mettre ainsi la main sur une manne financière incontestable. Le pays deviendrait en effet producteur et distributeur de cannabis en assumant "le contrôle et la régulation de l'importation, de l'exportation, de la plantation, de la culture, de la récolte, de la production, de l'acquisition, du stockage, de la commercialisation et de la distribution du cannabis et de ses dérivés". Reste pourtant une barrière à franchir, celle du Sénat où la loi doit encore être ratifiée. En cas de ratification, la commercialisation devrait débuter mi-2014.
40g par mois...
Le gouvernement estime à 120 000 (le double selon certains) le nombre de fumeurs de cannabis annuels. S'ils fument au moins un gramme par an, pas besoin de vous faire le calcul. Pour le pays, c'est toujours ça de pris. Là où ça devient plus intéressant, c'est que chaque individu pourra acheter jusqu'à 40g – soit 40 dollars – par mois. Sur une année, cela fait quand même 480 dollars pour un seul fumeur. Et même s'ils ne sont que 10 000 à fumer autant et aussi régulièrement, on atteint quand même 4,8 millions de dollars pour une seule année... Et il y a du potentiel, puisque la population compte plus de 3 millions de personnes.
... Et 99 plants
Outre le fait de pouvoir acheter du cannabis vendu dans des magasins spécialisés, l'Uruguay prévoit également l'ouverture de la culture personnelle du cannabis. Ainsi, la loi prévoit qu'après une autorisation de l'État, les Uruguayens pourront cultiver eux-mêmes jusqu'à six plants de cannabis. Et ils pourront aussi rejoindre des clubs d'amateurs de cannabis au sein desquels ce ne sont plus 6 mais 99 plats qui seront autorisés. Si cette méthode risque peut-être de freiner le trafic international, qu'en est-il de la consommation intérieur du pays qui risque sans doute de croîre un peu, beaucoup ?
*Sauf les cultivateurs et autres auto-producteurs qui comptent quand même pour 40% de la production française, selon David Weinberger, chercheur à l'institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), cité par Atlantico.