Une cyberattaque d’envergure secoue le secteur bancaire français. La Banque de France serait victime d’une fuite massive de données sensibles. Entre bluff et véritable menace, les experts s’interrogent sur l’ampleur et les conséquences de cet incident qui pourrait fragiliser l’une des institutions économiques les plus importantes du pays.
Sécurité : la Banque de France a été piratée !
Banque de France : un piratage orchestré par le collectif Near2tlg
Depuis quelques jours, le groupe de cybercriminels Near2tlg revendique une attaque contre la Banque de France. Les pirates affirment avoir mis la main sur des informations sensibles, allant des dossiers d'employés aux données bancaires des clients. Sur Telegram et le forum criminel BreachForums, ils ont mis en vente ces données pour 10 000 dollars, un montant étonnamment bas après une annonce initiale à 50 000 dollars.
Les informations volées incluraient des identités, des postes, des salaires, et même des historiques de transactions bancaires. Pour appâter d'éventuels acheteurs, un échantillon de documents internes, incluant des fiches de poste et des stratégies de l’institution, a été diffusé. Selon Clément Domingo, ce groupe a déjà prouvé par le passé la véracité de ses revendications, bien que la Banque de France n’ait pour l’instant ni confirmé ni infirmé l’attaque. Aux yeux de l’expert, il n’est pas impossible qu’il s’agisse d’un « coup de bluff », bien que les précédents agissements de Near2tlg aient systématiquement été confirmés par les victimes, comme le rappelle 01Net.
Pourquoi Near2tlg a réduit drastiquement le prix des données, passant de 50 000 à 10 000 dollars ? Cette chute pourrait indiquer un manque de confiance dans la valeur ou l'authenticité des informations mises en vente. Néanmoins, les pirates n'en sont pas à leur premier coup. Ils ont récemment ciblé des institutions comme SFR, Direct Assurance, Le Point, et même un hôpital parisien, exposant les données médicales de 750 000 patients.
Le choix de plateformes comme Telegram ou BreachForums pour diffuser ces informations illustre une évolution dans les tactiques des cybercriminels. Ces canaux, plus accessibles que le dark web, permettent une diffusion plus large, mais exposent aussi les malfaiteurs à des ripostes rapides des autorités.
Un enjeu majeur pour la sécurité nationale
Si les accusations sont confirmées, cet incident marquerait une nouvelle escalade dans les attaques contre les infrastructures critiques françaises. La Banque de France, en tant qu'acteur clé de la stabilité économique, représente une cible stratégique. L'accès revendiqué à des documents internes, des stratégies et des communications sensibles pourrait affaiblir la confiance dans le système bancaire français.
Les autorités surveillent de près cette affaire. Une demande d’identification des comptes Telegram liés aux pirates aurait été déposée, bien que l'efficacité de cette démarche reste incertaine.
Même si les données volées s’avéraient moins critiques que revendiquées, cet incident rappelle l’importance de la vigilance face aux cyberattaques. Pour les banques et les institutions stratégiques, il ne s'agit pas seulement de protéger des informations, mais aussi de préserver la confiance du public et des investisseurs.