SNCF : une hausse un peu plus importante des salaires pour les cheminots

Salaires des cheminots : une augmentation au-dessus de l’inflation

La direction de la SNCF a annoncé une hausse moyenne des salaires de 2,2 % en 2025, soulignant qu’elle serait 0,7 point au-dessus de l’inflation, estimée à 1,5 % par la Banque de France. « Cela permet non seulement de protéger, mais même d'améliorer le pouvoir d'achat des cheminots », a déclaré la direction. Cette progression inclut une augmentation générale de 0,5 % et des avancements individuels liés à l’ancienneté représentant 1,7 %.
En complément, une prime mensuelle de 15 € est prévue, ce qui contribuera à revaloriser les plus bas salaires. Ces ajustements s’inscrivent dans un contexte où les cheminots ont vu leurs revenus augmenter de 17 % sur les trois dernières années, soit 4 points au-dessus de l’inflation.

Cependant, ces mesures ne seront appliquées qu’à condition que deux syndicats sur quatre apposent leur signature avant le 29 novembre. Sans cet accord minimal, l’augmentation générale et la revalorisation de la prime pourraient ne pas entrer en vigueur. La direction défend cette approche en insistant sur la nécessité d’un cadre consensuel.
Par ailleurs, les négociations salariales annuelles changeront de calendrier : à partir de 2025, elles auront lieu au premier trimestre, juste après la publication des résultats financiers de l’entreprise, pour davantage de clarté et d’alignement stratégique.

Proposition de la SNCF : une réception mitigée chez les syndicats

Malgré ces propositions, les syndicats affichent des positions divergentes. Sud-Rail, par la voix du secrétaire fédéral, Fabien Villedieu, critique une augmentation « pas à la hauteur » des attentes, rappelant à l'AFP que « la SNCF est l’entreprise ferroviaire la plus rentable en Europe ». La CFDT-Cheminots, bien que satisfaite d’avoir obtenu des concessions, considère l’effort global comme insuffisant. L’Unsa-Ferroviaire, quant à elle, voit des progrès significatifs dans les résultats de ces négociations. Les cheminots, eux, se montrent prudents. Nombre d’entre eux attendent les consultations internes pour exprimer leur avis et peser sur la décision finale. 

Bien que les syndicats aient assuré que les grèves prévues ce jeudi 21 novembre 2024 ne sont pas directement liées aux NAO (négociations annuelles obligatoires), elles illustrent un mécontentement général. Les revendications concernent aussi le fret ferroviaire, touché par des restructurations, et la politique de filialisation de la SNCF.
Ces tensions pourraient s’intensifier à l’approche des fêtes de fin d’année, une période plus qu'importante pour l’entreprise et ses usagers. La perspective de mouvements sociaux prolongés fait planer une incertitude sur les prochains mois.