Burger King ne parle pas rachat avec Quick… pour l’instant

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 24 octobre 2013 à 7h33

Mercredi 23 octobre au soir, la rumeur de discussions engagées entre le fonds propriétaire de Quick (Qualium Investissement, filiale de la Caisse des Dépots) et Burger King a été démentie dans un communiqué : "A la suite de la brève publiée par Challenges le 23 octobre 2013, Qualium Investissement informe qu'elle n'est nullement en contact avec Burger King. En conséquence, Qualium Investissement dément très formellement être en négociation de quelque nature que ce soit avec cette société au sujet du rachat du groupe Quick. Par ailleurs, Qualium Investissement précise que Quick devrait réaliser un exercice 2013 historique, tant en matière de chiffre d'affaires que d'EBITDA."

Dont acte ! Il n'empêche que Burger King est bien de retour sur le territoire français... et que l'insistance avec laquelle Qualium Investissement "précise que Quick devrait réaliser un exercice 2013 historique" ressemble à s'y méprendre à une stratégie pour faire monter les prix...

Fin de la mise à jour

Whoopi, le Whooper sera bientôt de retour ! Burger King, que les quadras et quinquas ont connu en France dans leur jeunesse comme le grand concurrent de Mac Donald's - quand Quick, il faut dire ce qui est, n'est qu'un choix par défaut - s'apprêterait à racheter justement le réseau Quick, détenu par des fonds communs de placement sous le contrôle de la Caisse des Dépots et Consignations, via Qualium Investissement.

Quick, c'est 324 restaurants en France, et 150 de plus dans le Monde, en Belgique d'abord, où est née la chaîne dans les années 80, mais aussi outre-mer, en Europe et en Russie. D'après Challenges.fr qui révèle l'information aujourd'hui, Burger King serait entré en négociation avec les actionnaires actuels de Quick, pour racheter le réseau français et le transformer d'un coup de baguette magique en réseau Burger King.

Les restaurants Quick particuliérement bien placés

On savait déjà que Burger King s'intéressait à nouveau à la France, après l'avoir quittée dans les années 90, faute d'avoir atteint la taille critique pour réaliser des économies d'échelle substantielles affirmait alors l'enseigne américaine. Burger King a en effet signé un accord de franchise avec le groupe Autogrill, spécialiste des restaurants du même nom dans les infrastructures de transport, autoroutes ou aéroports.

Justement, depuis décembre dernier, un Burger King a ouvert à Marseille Provence aéroport, et un autre cet été sur une aire d'autoroute près de Reims. Mais si Burger King reprend Quick - qui a du mal à se positionner face à Mac Donald's avec des sandwiches à l'attractivité faible - c 'est un vrai grand réseau dont il disposerait, bien que.... trois fois plus petit que celui de Mac Donald's, qui exploite en direct ou via des franchisés près de 1200 enseignes au M caractéristique sur le territoire français.

Trois fois plus petit, mais très intéressant : les Quick ont toujours été installés à des endroits rentables, au coeur des flux de clientèle. A l'inverse, certains Mac Donald's, quand plusieurs sont déjà ouverts dans une ville, sont parfois situés en bordure de zones commerciales, capitalisant sur le seul potentiel d'attractivité de la marque.

La France, premier marché européen du hamburger

Prochaine étape : le montant de la transaction en cours : la Caisse des Dépots et Consignations avait déboursé un peu mons de 800 millions d'euros pour prendre le contrôle de 94 % du capital (6% revenant au management) en 2006/2007. Un investissement atypique pour la CDC (via une de ses filiales spécialisées dans l'investissement) qui pourrait se transformer en excellente affaire si Burger King accepte de payer le prix fort pour prendre pied sur le premier marché européen du hamburger : la France.

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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