En 2025, de nombreux clients bancaires devront faire face à de nouvelles hausses de tarifs. Si quelques allégements sont prévus, la tendance reste à la hausse des frais pour la majorité des services, notamment les cartes bancaires et les frais de tenue de compte. Décryptage d’un phénomène qui touche tous les usagers, avec des impacts variés selon les banques et les types de services.
Banque : votre compte vous coûtera plus cher en 2025
Banques : des hausses tarifaires généralisées
Les prévisions pour 2025 confirment une augmentation notable des frais bancaires, touchant principalement les services courants. À titre d’exemple, la BNP Paribas prévoit une hausse de 14,29 % pour les virements réalisés au guichet, tandis que le coût des cartes bancaires augmentera également : la Visa Classic passe à 49,50 €, la Visa Premier atteint 144 € et la Visa Infinite monte à 347 €. Le CIC, quant à lui, augmente les frais de tenue de compte à 2,20 €/mois, une progression de 4,76 %, et applique une hausse de 2,17 % sur ses cartes bancaires. Pour La Banque Postale, l’impact sera encore plus prononcé, avec des hausses allant jusqu’à 166,67 % pour certains frais, comme le retour NPAI. Ces hausses affecteront surtout les clients ordinaires, bien que des efforts pour protéger les clients fragiles aient été déployés en 2024.
Les cartes de paiement, qu’il s’agisse de Visa Classic, Premier ou Infinite, subissent des augmentations régulières, ce qui reflète la politique de hausse des frais dans de nombreuses banques. L'Observatoire des tarifs bancaires (OTB) souligne que le coût moyen annuel des cartes internationales a grimpé de 3,24 à 3,29 %. Cette augmentation, bien que modérée, représente une hausse entre 0,10 et 4 € par an selon le type de carte. Les frais de tenue de compte augmentent de 5,81 %, soit une hausse de 0,12 à 7,20 euros par an selon les banques. Le coût moyen annuel passe ainsi de 19,97 à 21,13 euros. Les offres groupées ne sont pas en reste : par exemple, Esprit Libre Référence de la BNP Paribas et le Contrat Personnel Global du CIC enregistrent respectivement une augmentation de 1,65 % et 6,37 %. Ces hausses impactent directement le budget des consommateurs et interrogent sur la pérennité de certaines pratiques bancaires.
Des services en ligne à moindre coût, mais les agences en hausse
Les opérations réalisées en agence, telles que les virements ou les retraits, deviennent de plus en plus onéreuses. Cette stratégie tarifaire vise à inciter les clients à utiliser les services en ligne, souvent gratuits ou à coût réduit. Ainsi, les virements réalisés sur Internet sont exempts de frais, contrairement aux virements en agence, qui augmentent de 5,04 %. Cette transition numérique, bien que bénéfique pour certains, peut s’avérer compliquée pour les personnes âgées ou moins à l’aise avec la technologie. Une attention particulière doit être portée à ce groupe d’usagers afin d’éviter de creuser davantage la fracture numérique. À noter que la cotisation annuelle moyenne passe à 43,33 euros, contre 41,97 euros en 2023. Le coût d'une carte à autorisation systématique augmente de 2,58 %, de 30,58 à 31,37 euros. Les premiers retraits payants augmentent de 4,35 % et les virements en agence de 5,04 %, tandis que ceux effectués en ligne restent gratuits.
Heureusement, quelques bonnes nouvelles viennent adoucir l’impact de ces hausses. Les retraits d’espèces aux distributeurs Cash Services deviendront gratuits, une initiative portée par plusieurs grands groupes bancaires, tels que BNP Paribas et Crédit Mutuel. Par ailleurs, la généralisation des virements instantanés gratuits dans toute l’Europe dès janvier 2025 marque un pas en avant, bien que peu de banques françaises aient encore adapté leurs pratiques. Ces mesures, bien qu’importantes, ne suffisent pas à compenser les hausses généralisées, mais elles témoignent d’une volonté d’améliorer l’accessibilité de certains services.