Anne Hidalgo veut adapter le couvre-feu et vaccination obligatoire des soignants. Retour sur l'actualité politique du lundi 8 mars 2021.
Anne Hidalgo souhaite adapter le couvre-feu à la réalité parisienne
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a déclaré lundi 8 mars 2021 au micro de France Inter qu'elle souhaitait voir le couvre-feu adapté à la réalité de la capitale, estimant qu'à « 18 heures, on est en milieu d'après-midi à Paris ». Si Paris ne doit pas être cantonnée à ses frontières mais à l'ensemble de son bassin de vie, l'édile de la capitale estime que le couvre-feu à 18 heures n'est pas adapté aux horaires de travail des Parisiens.
« Et quand on regarde les horaires dans notre grande métropole, on voit bien que 18 heures, ce n'est pas le moment où généralement on a fini sa journée de travail. Et beaucoup de gens ont des transports. Donc il faudrait l'adapter. À 18 heures, on est en milieu d'après-midi à Paris. Donc je pense qu'il faudrait adapter, je n'ai pas d'horaire précis mais 18 heures, c'est beaucoup trop tôt ».
Gabriel Attal n'exclut pas la vaccination obligatoire des soignants
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, n'a pas exclu lundi 8 mars 2021, la mise en place d'une vaccination obligatoire des soignants. « Cela reste une possibilité », a-t-il déclaré dans une interview donnée au Parisien. Gabriel Attal estime qu'il « y aurait une irresponsabilité à refuser de se faire vacciner quand on est un soignant » avant d'ajouter « est-ce que cela veut dire qu'on la rend immédiatement obligatoire ? On fait d'abord le choix de la confiance, mais cela reste une possibilité ».
Jean Caster regrettait jeudi 4 mars que peu de soignants se soient fait vacciner, un regret que rejoint le porte-parole « Depuis un an, nos soignants ont été héroïques. Mais il n'est pas admissible que l'on ait ce taux de vaccination chez les soignants aujourd'hui. Tout le monde s'est retroussé les manches pour sortir de cette épidémie. Il faut maintenant les retrousser jusqu'à l'épaule en se faisant vacciner ».
Le député Olivier Dassault meurt dans un accident d'hélicoptère
Le député LR Olivier Dassault, fils de l'industriel Serge Dassault, est mort dimanche 7 mars 2021 à l'âge de 69 ans, dans un crash d'hélicoptère en Normandie. Le pilote de l'hélicoptère est lui aussi mort dans l'accident. Depuis l'annonce de sa mort, les hommages se sont multipliés, notamment celui du président de la République qui depuis son compte Twitter a réagi à la nouvelle. « Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air : sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches », écrit Emmanuel Macron.
Dans sa famille politique, Les Républicains, les réactions ont été très nombreuses. Damien Abad souligne ses qualités de « chef d'entreprise hors pair, député au grand cœur et grand défenseur de l'industrie ». Xavier Bertrand de son côté évoque la perte d'un député de la région Hauts-de-France : « Notre Région perd un grand serviteur ».
Marlène Schiappa s'oppose à la dépénalisation du cannabis
Invitée sur BFM lundi 8 mars 2021, Marlène Schiappa s'est montrée défavorable à la dépénalisation du cannabis. « Je ne suis pas favorable et je le regrette parce que je sais que je vais avoir des milliers de coups de téléphone me disant 'mais comment c'est ringard ' » ajoutant : « la dernière fois que je l'ai dit, on m'a dit 'mais enfin c'est ringard, c'est réactionnaire toi qui es de gauche progressiste …' ».
Des critiques qui ne l'atteignent pas. Marlène Schiappa reste sur son choix : « j'ai vu les dégâts du cannabis sur des personnes très proches de moi quand j'étais plus jeune et je ne suis pas favorable à dépénaliser le cannabis et tant pis si c'est ringard ».