C’est l’un des dossiers suivis de près par le gouvernement : les négociations entre les syndicats et le patronat concernant les nouveaux contours de l’assurance-chômage. Un accord semble avoir été trouvé. Il englobe également la question épineuse de l’emploi des seniors.
Assurance-chômage : syndicats et patronat tombent d’accord sur les nouvelles règles
Les syndicats et le patronat se mettent d’accord sur la future assurance-chômage
Une avancée significative dans le dialogue social en France. Après plusieurs semaines de négociations intenses, les syndicats et le patronat sont parvenus à un accord sur plusieurs textes majeurs. Ces textes redéfinissent les règles de l’assurance-chômage et introduisent des dispositifs pour encourager l’emploi des seniors.
Concernant l’assurance-chômage, des changements importants sont à noter. D’une part, les conditions d’accès aux indemnités ont été resserrées. Ainsi, une nouvelle exigence de cinq mois de travail sur les 24 derniers mois sera nécessaire pour s’inscrire pour la première fois. Cette réforme s’accompagne d’une révision des droits des chômeurs frontaliers, dont les indemnités seront désormais calculées sur des bases salariales alignées sur la France.
En parallèle, pour tenir compte de l’allongement de la durée de la vie professionnelle, les bornes d’âge pour une indemnisation prolongée ont été relevées. Ces mesures, bien que parfois perçues comme strictes, visent à économiser 2,3 milliards d’euros sur quatre ans, selon les estimations de l’Unedic.
Des avancées sur l’emploi des seniors
L’emploi des seniors, problématique récurrente, constitue un autre axe central de cet accord. Un effort particulier a été fait pour promouvoir les retraites progressives, permettant aux salariés âgés de 60 ans et plus de travailler à temps partiel tout en cotisant à taux plein pour leur retraite.
Cependant, l’employeur conserve la possibilité de s’y opposer, ce qui limite l’impact de cette mesure. Le contrat de valorisation de l’expérience, autre innovation, vise à faciliter l’embauche des seniors tout en permettant une mise à la retraite dès l’éligibilité à un taux plein. Cette flexibilité est vue comme un compromis.
Parmi les syndicats, les avis sur ces réformes sont contrastés. La CFDT et la CFTC expriment leur satisfaction générale. En revanche, la CGT s’est montrée critique, estimant que l’accord sur l’assurance-chômage impose des sacrifices importants et que les bénéfices pour les salariés sur l’emploi des seniors restent limités. Du côté du patronat, la CPME qualifie cet accord sur les seniors de déséquilibré, tandis que l’U2P soutient l’ensemble des textes, y voyant des avancées positives pour les entreprises.