Après la Direction générale de l'armement (DGA), c'est au tour de la gendarmerie nationale d'alerter les commissions de la défense nationale de l'Assemblée et du Sénat qu'elle ne peut plus payer ses factures.
De nouvelles conséquences de la Loi de Programmation Militaire (LPM)…
Le Livre Blanc de la Défense en pratique
Le nouveau directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), le général Denis Favier, aurait poussé ce mois-ci un cri d'alarme au sujet du budget 2014. Il a exposé devant les députés plusieurs points inquiétants pour la continuité de l'exercice des missions de son unité. En cause, évidemment, un manque de moyens matériels mais surtout un manque d'argent.
Une doléance qui commence à devenir redondante au sein des commissions de défense nationale, depuis la mise en oeuvre du Livre blanc qui ne devait pas, initialement, et selon les mots du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, réduire les moyens financiers et matériels des unités militaires.
La gendarmerie manque de moyens techniques et financiers
Pourtant le général Denis Favier a bien exposé le contraire. "Aucune commande de véhicules n'a pu être passée pour le moment alors que ces moyens sont des outils de travail quotidiens, aucune commande d'ordinateurs n'a pu être réalisée pour la deuxième année consécutive." Voila pour le matériel.
Côté financier, ce n'est guère plus brillant. "Nous sommes également en difficulté pour assurer les paiements sur des lignes incontournables, par exemple les dépenses d'énergie pour lesquelles il manque aujourd'hui 16 millions d'euros. Je ne serai plus en capacité de payer ces factures à la fin du mois d'octobre" a ajouté le directeur général de la gendarmerie nationale. Il est clair que sans véhicules et sans essence, les délinquants en tous genres ont de beaux jours devant eux.
Le général Favier ne s'est pas arrêté là, tentant de mettre la pression au pouvoir politique. "Pour continuer d'assurer le bon fonctionnement des unités, je serai conduit à reporter le paiement des loyers aux collectivités locales". Pour le DGGN, il n'y a qu'une seule solution. Débloquer les fonds gelés à deux reprises, qui privent la gendarmerie nationale de 9 % de son budget et qui augurent un report des charges sur le budget 2014 de l'unité.