Mécontentement. Le jeudi 7 novembre 2024, la Grand Prix Drivers Association (GPDA) a manifesté son désaccord face aux sanctions de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), qui visent à réprimer les pilotes de Formule 1 dès lors que ces derniers tiennent des propos injurieux.
Formule 1 : les pilotes interdits de s’insulter ?
Des sanctions de la FIA pour les pilotes de Formule 1 qui s'insultent
Le 7 novembre 2024, la Grand Prix Drivers Association (GPDA) a dénoncé publiquement les mesures imposées par la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) contre les pilotes de Formula 1. Une prise de parole qui fait suite à une série de sanctions perçues comme injustes de la part des pilotes. On peut citer comme exemple l'incident entre Sergio Pérez et Liam Lawson à l'occasion du Grand Prix du Mexique. Liam Lawson, dans un moment de frustration, a lancé un doigt d'honneur en direction de son concurrent Sergio Pérez lors d'un dépassement. L'incident, capturé et largement diffusé sur les réseaux sociaux, a relancé le débat sur la tolérance et la sévérité des réactions de la FIA face aux comportements non courtois entre les pilotes de Formule 1.
🚨 BREAKING: The GPDA release a open letter urging the FIA "to treat them like adults"#F1 #Formula1 pic.twitter.com/NaErsNYJWi
— Fastest Pitstop (@FastestPitStop) November 7, 2024
Les critiques se sont également étendues à des sanctions antérieures infligées à de grandes figures de la Formule 1 telles que Max Verstappen et Charles Leclerc pour des propos jugés inappropriés lors d’interviews ou de conférences de presse. Ces mesures disciplinaires ont poussé le GPDA à rappeler que « il y a une différence entre ceux qui visent à insulter les autres et ceux, plus profanes, utilisés par exemple pour décrire la météo ou un objet inanimé, comme une voiture de Formule 1 ou une situation de course ». En bref, le FIA veut modérer les relations entre les pilotes sur la piste, tandis que les pilotes s'agacent d'être pris pour des « enfants ».
« Nos membres sont des adultes »
Le GPDA a explicitement critiqué Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, l'invitant à surveiller ses propres déclarations : « Nous demandons au président de la FIA de surveiller également son propre ton et son langage lorsqu’il s’adresse à nos membres ou parle d’eux, que cela soit sur un forum public ou ailleurs », rapportent nos confrères de l'Union. « Nos membres sont des adultes qui n'ont pas besoin de recevoir des instructions par des médias interposés sur des sujets aussi triviaux que les bijoux qu'ils portent et leurs sous-vêtements », villipende l'association.
Des critiques d'autant plus vives que les avertissements de la FIA, bien qu'ayant pour but de remettre de la discipline au sein du sport automobile, s'accompagnent souvent de sanctions financières (amendes) ou de sanctions à caractère moralisateur (travaux généraux).