Bonne nouvelle : mercredi 6 novembre 2024, la Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu un avis en faveur du remboursement des implants dentaires. En raison de leurs coûts prohibitifs, aujourd’hui, seules des prothèses plus simples, telles que les couronnes et les dentiers, bénéficient d’une prise en charge partielle par la Sécurité sociale.
Santé : les implants dentaires bientôt remboursés ?
L'HAS souhaite faciliter l'accès aux implants dentaires
Chaque année, ce ne sont pas moins d'un million de personnes qui sont sujettes à une intervention pour des implants dentaires. Et selon les projections de l'HAS, « le nombre de personnes concernées par la perte d’une, voire de l’ensemble des dents, est amené à croître ».
En conséquence, et face à ce problème de santé publique croissant, la Haute Autorité de Santé a fait savoir dans son communiqué du 6 novembre 2024 qu'elle était « en faveur du remboursement des implants dentaires pour la population générale », le but étant d'améliorer l'accès à ces soins.
Des soins hors de portée pour la majorité des Français
À la différence des bridges ou des dentiers qui reposent sur les dents adjacentes, les implants dentaires pénètrent dans la gencive pour une stabilité accrue. Il s'agit de soins essentiels pour de nombreux patients, notamment pour la bonne tenue de leur système digestif. Pour autant, ces soins ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale, et leur coût est souvent hors de portée des patients, ce qui les oblige à renoncer à se soigner.
L'HAS précise par ailleurs que, même si le remboursement des dentiers est actuellement plafonné, « une grande part des coûts reste à la charge des patients, souvent compensée par leur mutuelle. » Pour renforcer l’accès aux soins et éviter les dérives de certains centres dentaires à bas coût, la HAS recommande un parcours de soins bien encadré.
À quoi peut aboutir cet avis ?
Si l’avis de la HAS est suivi par les autorités compétentes, des interrogations persistent quant à la prise en charge que pourrait assurer la Sécurité sociale, et ce, d'autant plus que celle-ci a vu son budget pour 2025 être retoqué lors de la première discussion à l'Assemblée nationale.
En définitive, l'avis de la HAS n'a qu'une valeur de recommandation. Reste à voir quel budget sera retenu pour la Sécurité sociale en 2025 et quelles marges de manœuvre celui-ci ouvrirait à l'amélioration de l'accès à ces soins bucco-dentaires.